15e Biennale d'art contemporain, les bavards politicards monopolisent la scène !
Gérard Collomb était seul, abandonné par ses soutiens. Faisant référence à ses actions récentes, il fit allusion à la perquisition dont il fut l'objet la veille de la conférence de presse. David Kimelfeld plus bavard que jamais, avide de la volonté de détroner Gérard Collomb avait pris ses distances avec l'ex-ministre de l'Intérieur, dommageablement démissionnaire. Comme d'habitude la vice-présidente du Conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne balbutia en les lisant quelques phrases, en se prenant les pieds dans la moquette. Une fois encore l'absence de Laurent Wauquiez fut remarquée, comme celle d'Etienne Blanc, autre vice-président de cette institution qui avait toute sa place parmi ce cheptel d'animaux « politichiens », d'autant qu'il sera candidat contre Collomb et Kimelfeld aux prochaines élections municipales. L'affaire de la perquisition brutale dont Gérard Collomb fut l'objet jetait sur cette conférence de presse un voile. En maître de cérémonie efficace, Sylvie Burgat qui elle aussi trébuchait sur les mots disant à un moment : « Je salis au lieu de je salue... » en arriva à la présentation de la nouvelle directrice du Mac de Lyon et de la Biennale d'art contemporain, Isabelle Bertolotti qui en fit le meilleur des usages en énumérant les différents temps forts de cet événement spécifiquement ouvert aux autres, aux singularismes venus des quatre coins de la planète, et à l'engagement artistique des banlieues portées par Veduta, qui désormais doit être considérée comme un temps majeur de la Biennale d'art contemporain de Lyon. Isabelle Bertolotti est particulièrement motivée pour soutenir toutes les productions naissantes dans ce miroir des passions populaires pour la création contemporaine. Avec Isabelle Bertolotti plus de place pour l'autocélébration, elle se situe entièrement dans une conception élevée de sa mission, où, les artistes et le public assument les rôles principaux. L'extrême nouveauté vient en fait des sept commissaires venus du Palais de Tokyo, né avec le soutien de Pierre Restany, critique d'art international inégalé. Ils ont parcouru le monde entier rapportant une quantité impressionnante de créateurs très majoritairement inconnus, même des spécialistes, comme Pannaphan Yodmanee, Sam Keogh, ou, Fernand Palma Rodriguez. Les usines Fagor Brandt avec leur 29 000 m2 disponibles seront un territoire fabuleux intelligemment défini par un emprunt au titre d'une poésie de l'écrivain américain, Raymond Carver, très adapté à notre Confluence entre le Rhône et la Saône : « Là, où les eaux se mêlent... ». Autres personnalités présentent : François Bordry, président de la Biennale, Bernard Faivre d'Arcier vice-président d'honneur, Christopher Miles directeur du Palais de Tokyo, Guy Benhamou, groupe Partouche, Eric Jacquet dirigeant de l'entreprise éponyme, le photographe Blaise Adilon, etc. Nos compliments à Isabelle Bertolotti, à Hélène Juillet directrice de la Communication, et aux équipes techniques, où, nous reconnaissons la compétence de Thierry Prat. Une vaste absence planait sur cette conférence, celle de Thierry Raspail, chef opérationnel du Mac et de la Biennale, pendant plus de trente ans, et, dont le départ, souvenez-vous, fut un peu trop précipité. L'an dernier, plus de trois cent mille personnes visitèrent la Biennale à la Sucrière, rappela Sylvie Burgat, dont la location coûtait, pour trois mois et demi, vous devez le savoir, plus de six cent mille euros (belle affaire pour son propriétaire GL Evens). Il faut saluer les résultats en hausse en matière de partenariat de Sylvie Burgat, directrice générale des Biennales de Lyon. Les partenaires sont de plus en plus nombreux derrière la Fondation Total, entité exclue des jeux olympiques par la mairie de Paris. Incontestablement, vous devez assurer par vos visites, le succès de cette 15e Biennale, à laquelle, il faut associer Résonance présentée dans 150 lieux répartis dans Lyon, et sa région. 15e Biennale d'Art Contemporain de Lyon 18 septembre 2919 au 5 janvier 2020 Usines Fagor + Mac de Lyon 65, rue Challemel-Lacour-Lyon 7e Alain Vollerin