78e Salon de la Société des Aquarellistes Lyonnais, une tradition préservée...
La Société des Aquarellistes fut fondée en 1934, par Eugène Villon (dont la petite-fille Jeannine Gay apporte toute sa compétence au rayonnement de cette Société), et Antoine Barbier. L'an prochain, un anniversaire sera organisé par la présidente, Renée Fra's-Perret. L'événement méritera toute notre attention. Michel Havard, candidat au siège de Maire de Lyon, manifeste chaque année son intérêt, ce qui n'est pas le cas de l'actuel maire Gérard Collomb, pour ce groupe d'artistes déterminés, capables de fidélité à des techniques éprouvées. Ils sont heureux de peindre, souvent en communion avec la Nature ; comme Georges Boulé et ses coquelicots, ses fruits d'automne, la Dombes ; comme Gilles Durand, le maître du contre-jour décrivant le village de Chalonnes-sur-Loire ; comme Marius Cousin ami des fleurs, des roses, mais cette année, hanté par la cité de Dité et l'opposition des démons, par les âmes perdues d'après la lecture de Dante et de la Divine Comédie. Nous lui conseillons la lecture du bel ouvrage, publié aux Editions Dervy ; comme Renée Fra's-Perret qui poursuit ses voyages édonistes autour de sa maison. Elle compose des symphonies florales où règnent les anémones, la glycine au printemps, le cerisier et le jardin. Les gastronomes avertis virent pendant des années, au restaurant de Guy Lassausaie, à Chasselay, les compositions florales de Renée Fra's-Perret. Patrick Galante incarne l'aquarelliste voyageur. A l'heure, où l'Orientalisme est à l'honneur, au musée Paul Dini, Patrick Galante présente le souk de Marrakech, la médina bleue, la ruelle du barbier, autant d'images ramenées d'un séjour récent au Maroc. Thierry Grosfilley est un peu la victime de sa modestie. Son tempérament vif, ses pulsions les plus enflammées, il en nourrit la moindre de ses compositions à l'inégalable vitalité, dans ses bouquets de dahlias ou de zinnias, ses anémones blanc-rosé et bleutées, à faire soupirer les disciples de Frédéric Chopin. La mélancolie aussi est présente dans l'œuvre de Thierry Grosfilley, comme dans son paysage sous la neige, sur les flancs du Pilat. André Lebreux donne la sensation de griffer son papier de la pointe de son pinceau, son trait est précis, acéré pour décrire la route des Confins à La Clusaz, un hameau de Haute-Loire sous la neige, un vieux pêcheur au port, etc. Claudius Pralus poursuit son observation de l'histoire de notre Cité. Il décrit la montée de la Grand-Côte et le Bon Pasteur, la place des Jacobins après les récents travaux, l'Hôtel Dieu et les quais du Rhône, l'église Saint-Nizier, etc. Quel métier ! Quel amour de sa ville ! Bravo! J'ai souvent dit mon admiration, pour l'œuvre de Philippe Allain. Il va vers l'essentiel. Les éléments de ses natures mortes, aux teintes délicieusement surannées, sont placés dans l'architecture de la feuille de papier, comme des acteurs sur la scène d'un théâtre pour enfants. Gilbert Abric affirme chaque année, un peu plus, son assurance. Il a choisi d'illustrer novembre à Lille, la rue Soufflot après la neige, la place de la Trinité, le crépuscule quai de Bondy, etc. La technique que Gilbert Abric affectionne le plus, est celle du glacis qui permet toutes les illusions, et particulièrement, de sublimes effets de reflets. Sont présents, deux invités qui connaissent la valeur de l'honneur qui leur est fait : Alain Fontaine descripteur du climat des brasseries lyonnaises ou de la rue Saint-Jean, et Charlotte Le Sage présente pour la seconde année, avec une petite merveille de lumière et de couleur, la pause lecture d'une petite fille sage, comme son auteur. Jusqu'au 25 novembre 2013. Espace Berthelot, avenue Berthelot-Lyon 7e. societe-des-aquarellistes-lyonnais.com