89e Salon de Lyon et du Sud-Est au Palais de Bondy...
J'ai eu la chance de bien connaître Georges Hutet (1904-1989) qui fut l'indéfectible ami de Pierre Combet-Descombes et qui supervisa, aux côté de Dominique Brachlianoff, l'hommage que lui rendit le musée des beaux-arts de Lyon, en 1985, et dont subsiste un respectable catalogue. Fondateur du Salon du Sud-Est, Pierre Combet-Descombes est célébré,ici, pour le 50e anniversaire de sa tragique disparition, à l'initiative de Damien Voutay, expert auprès de Maitres de Baecque et Bremens, et, à partir d'œuvres souvent issues de la collection de Michel Bosse-Platière, indéfectible soutien de l'école de peinture lyonnaise. Une vitrine bien aménagée à l'entrée, à part cela, rien de bien neuf, hélas. Trop de ragotons, de fonds d'atelier. Le Salon du Sud-Est d'Adrien Bas, d'Etienne Morillon, de Pierre Combet-Descombes de Georges Albert Tresch symbolisait l'irruption de la Modernité dans l'école lyonnaise. Car, il y a bien une école lyonnaise n'en déplaise à ceux qui trouvent original de nier cette évidence, si bien mise en avant dans tous mes livres. L'actuel président, le galeriste, Jean-Louis Mandon a trouvé la niche idéale. Il s'accroche à cette opportunité. Je le redis, aujourd'hui, il faut un nouveau salon capable d'offrir une place dans l'actualité, à tous ceux que rejettent la Nomenclatura de l'Art contemporain. Cette année, le Salon rendait aussi hommage à deux disparus de valeur, deux sculpteurs, tous deux formés à l'école des beaux-arts de Lyon : Gabriel Gouttard, et, Geneviève Bohmer. J'ai fait mon premier papier sur l'Art, à l'âge de dix ans, après une visite dans l'atelier de Gabriel Gouttard. Il était déjà transcendé par l'œuvre d'Henry Moore. Quant à Geneviève Böhmer je l'ai filmée dans sa maison-atelier de Villeurbanne, entre rigueur artistique, et humour militant. Deux personnalités exceptionnelles ! En visitant le Salon, j'ai vu de véritables horreurs dont je ne vous parlerai pas, et, qui font qu'il n'est pas supérieur à Regain, à l'Hivernal, ou, aux Aquarellistes. Parmi les artistes qui retinrent mon attention : Marie-Agnès Gachet-Mauroz, Eric Gouttard, Bachir Hadji, Hélène Mouriquand, Jacques Peizerat, Bernard Rouyard, Ariel toujours fidèle à ses engagements, Hervé Sanejouand, Laurence Boitout (et, elle a bien raison!), Magali Cazo, Serge Champin, Josette Vial, et, Gilbert Houbre. J'ai regretté l'absence de notre ami ; Alain Roll retenu à Paris pour cause de maladie. Jacques Truphémus expose à Paris, chez Claude Bernard. J'espère que ce qu'il présente, là-bas, est de meilleure tenue que les trois œuvres exposées ici. N'y a-t'il personne pour conseiller ce vieil homme de bonne volonté ? Appeler à la rescousse, l'Art de Pierre Combet-Descombes sauve ce Salon qui aura du mal à se régénérer, et qui n'ouvrait cette année que du jeudi au dimanche et l'après-midi seulement. Nous faisons des économies, me dit, le président Mandon. Une attitude regrattière, dommage ! Je vous signale qu'Ariel exposera, peintures et dessins récents, à la galerie Dettinger-Mayer, du 3 au 31 décembre 2016.