A l'atelier 61, pour Pascal Berger, la musique n'adoucit pas les lignes...
En résonance avec la 13e Biennale d'art contemporain de Lyon. Pascal Berger fit ses études à l'école des beaux-arts de Lyon, de 1985 à 1990. Diplômé, il eut pour professeur Alain Roche, et en couleur, Lucien Moge, etc. Pour moi, il s'agit d'une référence incontestable, bien que je n'ai rien contre les autodidactes. Pascal Berger invoque depuis ses débuts, un esprit de chercheur. On pense à Léonard de Vinci. Un état d'esprit qui l'habite encore. Une sorte d'inventeur-sculpteur, autour de l'air et de l'eau (Etienne-Martin fut passionné par ce thème), l'usage de plans, de balanciers, de déséquilibres. Pascal Berger aurait eu sa place dans l'exposition "L'Art et la machine", au musée des Confluences. En 1998, il dénonçait, un peu naïvement les colonisateurs. Pascal Berger voudrait changer le monde. Mais, l'univers qu'il vise de ses anathèmes n'existe plus, à part, dans ses cauchemars. Puis, Pascal Berger fut obsédé par la bonbonnerie. Il composa des délires de bonbons métalliques siglés, signés et transpercés. S'agissait-il d'une vengeance de gourmand ? Pascal Berger avoue de grandes inspirations : Gilbert and George, Matthew Barney, ou, Cindy Sherman à la manière de Dominique Gonzalez-Foester. Devant une de ses compositions, je pense à l'oeuvre de Jean-Michel Basquiat qui fait la couverture d'un ouvrage récent, publié par les éditions Larousse au sujet de l'art contemporain. On pense aussi à certaines formes de Takashi Murakami. Comment, ne pas repenser à un graffeur, comme MG Labomba ? Pascal Berger inventa un personnage de Monsieur Personne. Mais attention, à force de n'être rien, on court le risque de se faire méconnaître. Pascal Berger qui enseigne l'art dans les écoles de Vaulx-en-Velin, présente des peintures en grand format, réalisées à l'acrylique, et aux marqueurs. Il tire des lignes dans l'espace. Je me souviens d'un mot de mon ami, le critique d'art, René Deroudille. Comme, je lui demandais la profession de notre ami, Georges Darodes, il me répondit : il tirait des lignes chez un architecte. Pascal Berger peint sur la musique de Cult, de Slash, de Velvet Revolver, et de Marilyn Manson. Comment je le sais ? Il me l'a dit. Pascal Berger, écrit même, qu'elle agit sur lui : « comme une drogue récurrente, qui permet de libérer mes pensées profondes. » Dans notre société, où, les gens ne se regardent plus, ne se « calculent » plus (heureuse expression), Pascal Berger croit encore à l'ouverture des esprits, et aux échanges d'idées. Bravo ! Cette participation à la 13e Biennale d'art contemporain de Lyon, dans le cadre de Résonance, constitue le retour de Pascal Berger qui fut l'ami d'Alain Lovato, président à vie de la Mapra, sur le devant de la scène. Atelier 61, jusqu'au 3 janvier 2016. 121 rue de Sèze-Lyon 6e. pascalberger69@hotmail.fr et www.atelier61.eu