A la Sucrière, 14e Biennale d'art contemporain, nouvelles informations sucrées...
Jamais, depuis la naissance de notre République, un monde n'apparut aussi flottant que le notre ! Il faut dire que François Hollande qui se prend pour Machiavel, mais, qui n'est en fait qu'un politichien sans scrupule, emploie les méthodes inquisitionnelles des pires dictatures. Chacun ressent le danger d'une instabilité provoquée, voulue, pour décupler les angoisses. Georges Képénékian, pour une fois éloigné du néant, l'adjoint à la Culture de Gérard Collomb, qui, préoccupé par son macronesque engagement était absent, fit une juste analyse de la menace totalitariste incarnée par la montée du Front national. Myriam Picot, au nom de la Métropole prononça un long discours. Sachez que Emmanuel Macron étant élu, il y a de grandes chances qu'il supprime l'institution départementale. Florence Verney-Carron, vice-présidente du Conseil régional en charge de la Culture, marqua sa présence par ses choix vestimentaires, plutôt que par ses connaissances dans le domaine des arts plastiques. On pouvait attendre mieux de la part de l'épouse de Georges Verney-Carron, galeriste avisé et influent, disparu du contexte depuis quelques années. Florence Verney-Carron n'avait rien à nous dire sur le plan culturel. Par contre, elle annonça un budget de 6 à 7 millions d'euros. Encore faut-il les employer à autre chose qu'à récompenser les copains ! Florence Verney-Carron fit depuis sa récente arrivée, une bourde qui marquera toute la longueur de son mandat politique. Elle dédaigna l'inauguration du Musée Couty, fidèle en cela à une vieille conception de la vie lyonnaise, où, les clans règlent leurs comptes. On peut ne pas aimer la peinture de Jean Couty, mais, comment mépriser l'action de son fils Charles, et sa conception d'un outil pédagogique indispensable, pour la promotion des arts plastiques, en France. Thierry Raspail, directeur artistique de la Biennale de Lyon, fit un long discours, riche de toutes les analyses sociologiques et philosophiques dont il a nourri chacun des thèmes, depuis la création de ce qui est devenu un événement émergent, au cœur des 200 biennales réparties aux quatre coins de la planète. Cette conférence était la dernière pour Thierry Raspail, lequel, quittera ses fonctions au début du mois d'avril 2018. On comprend l'émotion réelle que nous fûmes quelques-uns à ressentir. Thierry Raspail insista beaucoup sur le rôle de Rendez-Vous, et de Veduta, temps d'ouverture aux nouveaux talents, et, à l'enracinement de l'esprit de la Biennale dans la ville, et dans la région. Le commissaire choisi par Thierry Raspail, cette année, est la conservatrice du Centre Georges Pompidou-Metz, Emma Lavigne. Elle présenta en détails la programmation de cette 14e Biennale dans trois lieux : la Sucrière, le Mac de Lyon, et même, la place Gailleton, où, sera installé le Dôme de Richard Buckminster Fuller, architecte, et, ingénieur, qui recevra l'œuvre de Céleste Boursier-Mougenot révélé par la dernière Biennale de Venise. Au programme, pour incarner les mondes flottants : Hans Haacke,Yuko Mohri, Lucio Fontana, David Tudor, Marco Godinho, Anna Maria Maiolino, Diana Thater, Lygia Pape, Julien Creuzet, David Balula, Mélik Ohanian, Daniel Steegmann Mangrané, Anawana Haloba, Apichatpong Weerasethakul, etc. Comme vous le verrez, et, je vous conseille, vivement, d'inscrire sur votre agenda une visite de la 14e Biennale d'art contemporain de Lyon. Elle apparaît plus vraiment poétique, plus sincèrement contestataire, et moins que jamais, le produit de la volonté des curateurs de Biennales, et des fonctionnaires spécialisés. Plus de liberté ! Tant mieux ! 14e Biennale d'art contemporain de Lyon du 20 septembre 2017 au 7 janvier 2018. www.biennaledelyon.com