A Vourles, le salon Art et Lumière fêtait son XXVe anniversaire...
Je tiens à féliciter, Renée Delomier, présidente du salon Art et Lumière, pour avoir invité Lara Rolland, et, pour l'intérêt de sa sélection d'artistes. Je connais bien Renée Delomier que je rencontre au salon de Tassin. Elle a trouvé sa manière et son vocabulaire, et des gestes de peintre, pour dire les limites de notre univers. Comme si, Renée Delomier parlait de son œuvre, elle dit : « Les peintres et les sculpteurs, nous font partager leurs manières d'exprimer leur vision de ce qui nous entoure ». Voici bien la meilleure méthode, pour produire une œuvre originale ! Nous avons regretté l'absence de Christophe Guilloteau, président du département du Rhône, et, celle du maire de Vourles, Serge Fages, bien représenté par son adjoint à la Culture, le très efficace, Michel Régnier. Inimitable pour la remise de médailles au lauréats du Salon : Christian Florio, Renée Delomier, Marie-Hélène Vallade-Huet, etc. Absente, elle aussi, Chantal Hayette qui succède à Lara Rolland avec beaucoup de talent, après avoir confié que Lara était « une belle personne », elle déclara : « J'apprécie de travailler avec Lara au sein de l'Hivernal de Lyon et ses conseils me seront toujours précieux. » Je crois que cet hommage à l'œuvre de Lara Rolland est un des plus réussis, depuis ces dernières années. Il faut dire que l'Espace de la Maison Forte est désormais parfaitement dominé par les collaborateurs de la Mairie. L'accrochage est proche de la perfection. Je tiens à le redire, à Lyon, il n'y a plus que deux artistes femmes de cette qualité : Lara Rolland, et, Marie Thérèse Bourrat. Dès ses débuts, Lara Rolland fut défendue par René Deroudille, critique d'art, courageux et déterminé à promouvoir les créateurs les plus novateurs, et surtout, les artistes proches de l'Abstraction. Mon amie, Myriam Bros, émailliste contemporaine, au talent reconnu par le musée des beaux-arts de Lyon, femme active qui inventa son style, et son support, appréciait beaucoup les toiles de Lara Rolland. Il y avait entre elles, une sorte d'esprit de famille, une commune recherche de formes et de couleurs. Formée pour le dessin de soierie, où, il faut être capable d'inventer beaucoup, Lara Rolland manifeste, depuis toujours, une aptitude à générer de nouvelles techniques, à nous surprendre par des images inédites. Michel Régnier qui fréquente souvent le Maroc, et Marrakech, fit intelligemment remarquer, et à juste titre, que l'œuvre de Lara Rolland contient de nombreuses références dans son écriture à l'Art des perses, des qasars, et, de tout le Proche-Orient. Toujours préoccupée par la présence du signe, depuis quelques temps, elle revient sur ses tableaux, pour parachever leur contenu, en inscrivant en blanc une écriture nourrie de la volonté d'exprimer le plus possible d'elle-même, en allant à ses limites. Je vous recommande une visite de cette exposition, vous verrez de véritables chefs-d'œuvre de Lara Rolland. Mais, revenons à ceux qui font l'intérêt de ce salon : Svetlana Arefiev qui vient d'éditer un très beau livre (dommage que ce soit à compte d'auteur), Michèle Baron Rousseau admirable productrice de boutons de roses, de bouquets et de buissons fleuris, Odile Berard traduit, elle aussi l'univers des fleurs et juin au jardin avec une indéniable originalité, Aude Carrabin, membre de la famille de l'immense Tony Tollet évoque la neige à Ottawa, Sophie De Almeida fait du shopping pour notre plaisir, Bruno Decombe doit cesser de copier le regretté, Camille Niogret, Gilberte Frouin nous a convaincu avec son nu à la tresse rouge, Thierry Grosfilley mérite la place qui est la sienne dans cette organisation avec ses vergers foisonnants, les personnages pour une comédie muette de Bernard Merle méritent notre attention, Jean Curtinet persévère dans sa description de l'île aux crocodiles et des cyprès, près de Saint-Tropez, Patricia Perrier Radix exprime la pensée d'un secret, mais, avec effusion, Michel Pinatel a probablement regardé les paysages de l'Île-Barbe de Jean Couty, Jean-Paul Schmitt était installé dans les paysages d'hiver autour de son atelier de Saint-Martin, depuis, il hante avec succès, les cafés, dans une manière très personnelle, etc. Comment, ne pas relever la présence de Valérie Tollet ? Il y a quelque chose d'initiatique dans la grande composition de Marissa Issartial. Comme, il est difficile l'art du sculpteur, ce qui n'arrête pas Eliane Cartier, Roland Saurel et Marie-Hélène Vallade Huet. Vourles, Maison-Forte. Jusqu'au 7 mai 2018 - 2,rue des Vallières. tous les jours de 14h à 18h. Entrée libre. Alain Vollerin