Alfred Bellet du Poisat, nécessaire voyage vers le musée de Bourgoin...
Du Romantisme à l'Impressionnisme. Exposition présentée au musée de Bourgoin-Jallieu, jusqu'au 24 août 2014. Jacques Beauffet qui fut conservateur en chef et directeur du musée d'Art moderne de Saint-Etienne Métropole, a beaucoup contribué à la réussite de cet événement, ainsi que Christine Boyer-Thiollier, qui prêta des éléments de correspondance entre Alfred Bellet du Poisat (1823-1883) et Auguste Ravier. Comment, ne pas dire le mérite de Brigitte Riboreau, conservateur du musée ? Par sa vigilance, cette institution fit l'acquisition, en 2003, d'une série d'une centaine de peintures qui appartint, après la mort de l'artiste, à la famille de son cousin et légataire universel, le peintre Pierre Gustave Girardon. Aucun de ces « tableautins » n'est insignifiant et négligeable. Au contraire. Ils révèlent, un esprit libre, aussi habile dans les petits que dans les grands formats. Brigitte Riboreau signe dans le catalogue publié sous le contrôle des éditions Fage, un Avant-propos, dans lequel, elle décrit avec soin, l'engagement du musée pour la renaissance de l'œuvre d'Alfred Bellet du Poizat, jusqu'alors oubliée. Au rez-de-chaussée, puis au troisième niveau, vous découvrirez un peintre influencé par de grandes rencontres : Victor Nicolas Fonville, père d'Horace Antoine Fonville, dont il suivra les cours à Lyon, Edgar Degas qui fit son portrait, les frères Flandrin dont il reproduisit l'engagement pour une peinture d'église (le Calvaire-1870), Eugène Delacroix qui enflamma ses compositions et le poussera vers un voyage en terre arabe en 1862, et enfin, Gustave Courbet, dont il appréciait les larges compositions de paysages. On pense à Louis Janmot (1814-1892) qui fut son contemporain, mais aussi, aux portraits féminins de Mary Cassatt (1844-1926). Et, comment ne pas songer, devant le Clair de lune de Bellet du Poisat à Impression soleil levant de Claude Monet, peint en 1872, et bien entendu, à William Turner ? N'oublions pas que Bellet du Poisat vécut à Londres, en 1871. Il exposa dans les salons (la démarche était en ce temps-là, l'unique moyen de croiser la gloire), et notamment, à Lyon, au Salon de la Société des amis des arts imaginé par François Artaud, peut-être à partir de 1841. Avec une chronologie. Il est absolument impossible de ne pas voir cette exposition. Tous les amateurs de peinture à Lyon doivent se rendre au musée de Bourgoin-Jallieu, et faire l'acquisition du catalogue très bien documenté. Broché, couverture à larges rabats. 119 p. Format : 27,5 x 23,5 cm. 25€. A la rentrée, l'association les amis du musée de Bourgoin-Jallieu, présidée par le Dr Yves Lacour, rendra hommage au peintre Jean Couty. Né à Lyon, Jean Couty venait souvent à quelques kilomètres, peindre dans sa propriété au cœur du charmant village de Culin. Le thème retenu sera : les paysages isérois dans l'œuvre de Jean Couty. Musée de Bourgoin-Jallieu, jusqu'au 24 août 2014