Atelier 61, Christine Berger-Mallet poursuit son voyage dans les arbres...
Tous, sont les sujets de prédilection de Christine Berger-Mallet Des journées entières dans les arbres, avait écrit, prophétiquement, Marguerite Duras. Voici, décrit le nouveau destin de peintre de Christine Berger-Mallet, formée à l'école des beaux-arts de Lyon,et enseignante, en son atelier de la rue de Sèze. Un artiste a besoin de canaliser son énergie, ses sensations, son désir de création dans un thème, comme certains le font, dans l'universde l'art contemporain, avec des concepts. La nature à Lyon, a toujours fourni des modèles aux peintres. Il suffit de se tourner, vers les œuvres d'Antoine Duclaux, et sa célèbre toile : « la Halte des artistes lyonnais, à l'Île-Barbe » peinte en 1824, pour se souvenir. A la même époque, à Paris, des artistes se précipitèrent dans les allées de la forêt de Fontainebleau, pour trouver l'inspiration près des grands arbres, à l'image de Pierre Henri de Valenciennes, des frères Julien et Léon Dupré, de Richard Parkes Bonington, de Théodore Rousseau, de Diaz de la Pena, etc. A Lyon, Adrien Godien, l'ami d'Henri Béraud, romancier et critique d'art, composa dans l'esprit de Félix Lanoue, de remarquables dessins et peintures d'arbres couchés aux bords du lac au Parc de la Tête d'Or, mis en scène par les frères Bühler, Denis et Eugène. Christine Berger-Mallet a renoué avec cette volonté de peindre en plein air, dans ce lieu de détente, où elle exposera, peut-être, l'an prochain, à l'Orangerie, avec Pascal Berger. Comme René de Obaldia, elle est nourrie du souffle du vent dans les branches. Sans chercher à être à la mode, et bien avant, le philosophe médiatisé, Michel Onfray convaincu par les thèses de Peter Wolleben, écrivain et ingénieur forestier allemand, Christine Berger-Mallet écoute les arbres. Elle partage leur vie secrète, pour apprendre d'eux des leçons de patience et d'humilité, indispensables dans notre monde, de plus en plus inculte, et stressant. Pour lire, dans chaque écorce, des subtilités de couleur qu'elle traduit dans l'euphorie, usant parfois d'éclaboussures, à la manière des abstraits. La couleur triomphe dans la lumière, dans des entrelacs de feuilles et de branches. Elle n'a pas besoin de relire Walden, ou la vie dans les bois, d'Henri-David Thoreau, pour nous sensibiliser sur la nécessité d'entendre la Nature, et surtout, de la protéger. Jusqu'au 31 janvier 2018, et, soirée de finissage le 15 décembre 2017. Atelier 61-121 rue de Sèze. 06 21 15 68 31. Alain Vollerin