Berdaguer et Péjus. Attention projections mentales !...
Nathalie Ergino, directrice de l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, invite deux artistes habitués des lieux emblématiques français, comme la Villa Arson (qui fut très brièvement dirigée, il y a quelques mois par Yves Robert, auparavant en charge de l’école des Beaux-Arts de Lyon ), le Lieu Unique à Nantes, le musée des Abattoirs à Toulouse, le Mac de Marseille, etc. Ils travaillent à ce qui parfois est invisible à l’œil nu. Ils matérialisent des projets. Ils construisent de l’Irréel. Tout ou presque baigne dans le blanc. Grosse préoccupation pour l’organisation. On voyait des assistants circuler avec peinture et pinceaux blancs. Le visiteur doit être actif. Pas très nouveau, depuis le temps qu’on lui demande de faire l’œuvre avec ou à la place de l’artiste. Savez-vous ce que sont « les états modifiés de la conscience » ? Il y avait là des journalistes du Progrès de Lyon. Je suis certain que ces « incarnations de pensées » passionneront leurs lecteurs plutôt habitués à lire les abondantes rubriques des quartiers avec des informations du style : « la MJC du 6e arrondissement vient de changer la table à repasser du club du 3e Age ». Pas de doute, ils tenteront « de matérialiser une continuité biologique et physique entre activité cérébrale et monde extérieur. » Surtout, écoutez « les paroles martiennes ». De l’Orson Welles plus vrai que l’original. Soyez prudents, il y a une Forêt et des chants épileptiques. Il y a aussi une Traumathèque digne de Sigmund Freud. N’hésitez pas à enregistrer vos traumas. On ne sait jamais, cela peut toujours servir. Au fait, si vous avez des nouvelles d’Yves Robert ?... Berdaguer et Pejus Insula Institut d’Art Contemporain 11, rue Docteur Dollard - Villeurbanne Jusqu’au 13 mai 2012 www.i-ac.eu