Bernard Clarisse, le retour de l'Art du portrait...
Oserais-je dire :Et, ce n'est pas fini ! Bernard Clarisse, condisciple d'Alfred Pacquement, professeur agrégé d'Arts plastiques, à l'Iufm de Rouen, n'a jamais choisi, dans sa peinture, la voie de la facilité. Décrire la mégalomanie des acteurs éminents de l'Art d'aujourd'hui, en présentant au public leurs portraits marqués sur le front des lettres grecques composant le mot : Megaz, c'est-à-dire : grand ; correspond à un engagement, à une lucidité, sans faille. Refusant les artifices techniques, à partir d'une photographie, et, à l'aide de ses très fins pinceaux, Bernard Clarisse démontre qu'il est possible de peindre des visages, des expressions humaines singulières, comme le faisaient, au XVe, Jan Van Eyck, ou, Hans Holbeïn, au XVIe siècle. Un exemple : le regard de Daniel Buren, et son très léger sourire exprimant, sans affectation, sa longue expérience de la fréquentation des êtres humains. Le jour viendra, où, les portraits de Bernard Clarisse seront très recherchés par les amateurs d'Art. Nous serons préparés par cette distance imposée par ces quelques lettres, pour comprendre le pouvoir, parfois impitoyable, des institutions et des hommes, sans perdre notre sens de l'humour, filtre indispensable à cette clairvoyance indéniable. Note : Bernard Clarisse bénéficie actuellement d'une exposition au Musée d'histoire de Saint-Martin-en-Campagne, jusqu'au 31 décembre 2017, intitulée : Les Travailleurs de la terre. Une partie de ses œuvres est centrée sur les paysans, attachée à une relecture des toiles de Millet : Les Glaneuses, L’Angélus, et Van Gogh, dont Champ contre champ, exposée ici pour la première fois. A.V.