Céline Moine, galeriste, à Paris, au Slick...
Céline Moine qui fut à mes côtés, une assistante déterminée, occupait un stand pendant le Slick, une petite Fiac, mais beaucoup plus sympathique et accueillante. Ici, on ne méprise pas les invités pendant le vernissage, en les entassant, comme des prisonniers derrière d'infâmes barrières pendant des heures, à la manière de Jennifer Flay. A la Fiac. J'avais ma carte de presse, et je pouvais entrer et sortir, sans problème, mais, j'ai assisté à ce spectacle révoltant qui dura en tout, cinq à six heures. Au Slick, au contraire, le bonheur était partout, et dès l'entrée. Les amateurs dégustaient des huîtres, en écoutant de la musique, dans un climat d'automne véraldien. Installé en bord de seine, au cœur de l'événement, le Slick a trouvé sa véritable place. Céline Moine que nous avions présentée à Orlan, et qui fit un bout de chemin autour d'elle, travaille encore pour Art Price et Thierry Ehrmann. Mais elle a choisi, pour ce Slick, de franchir le pas, et d'ouvrir son espace personnel de vente. Excellente initiative, car, son regard est désormais formé à toutes les tendances de l'art contemporain. Céline Moine a choisi de défendre les créations, en longues peintures noires et blanches sur papier recyclable, de l'artiste plasticien, Antoine Bono, né en 1978 qui vit et compose son œuvre, dans le Gard. Pour constituer ses œuvres, il nous dit que « sa technique de réalisation allie la superposition et l’évaporation de multiples fluides à des techniques d’impressions modernes. » Antoine Bono, formé dans l'univers de l'urbanisme, longtemps nourri de considérations sur la dégénérescence de la vie végétale, se tourne désormais vers des préoccupations plus humaines, les tragédies, les funérailles. Dans l'espace galerie, on voyait une haute façade d'église, assez monumentale de Thierry Henriot. Il ne dissimule pas sa nature profonde, visiblement tourmentée, derrière un ou plusieurs concepts. Nous n'étions pas étonnés d'assister à cette rencontre, entre la jeune galeriste Céline Moine, et un artiste, Thomas Henriot, sincère dans sa démarche. Nous présentons, à ces deux volontaires d'un monde déliquescent, nos vœux véritables de belles rencontres.