Chez Jacques Ostapoff…
Bruno Vernay est un homme de cœur, fidèle en amitié. Ses relations amicales avec Jacques Ostapoff datent de 1985. Un bail. Bruno avait réuni quelques personnalités : Marco de Lyon People et son photographe Fabrice. Paola Boiron, passionnée par la peinture était venue partager cette amicale rencontre. J’avais oublié qu’Ostapoff était le neveu d’André Cottavoz et de Simone Bret, qui fut sa première épouse. André Cottavoz, lorsqu’il était installé à Sainte-Foy-les-Lyon, peignait des toiles qu’on peut qualifier de Paysagisme Abstrait. La campagne environnante, les champs, les vignes, lui offraient des lignes idéales pour des compositions qui désormais lui vaudront l’admiration des puristes. Un jour, dans les années cinquante, André Cottavoz quitta définitivement le domicile conjugal. Cette séparation déchirante, son épouse abandonnée Simone Bret, me l’a souvent racontée lorsqu’elle assistait Colette Kowalski dans la galerie fondée par son mari, le poète prématurément disparu. Pour nous accueillir agréablement Jacques Ostapoff avait cuisiné des petits plats chaleureux, comme les meilleures recettes familiales autour d’un solide Côtes du Rhône. Un joyeux moment. La peinture de Jacques Ostapoff s’inscrit dans la ligne des maîtres du Sanzisme : Jean Fusaro, André Cottavoz et Jacques Truphémus. Mais, Jacques Ostapoff n’est pas imbu de son savoir faire de peintre, tout au contraire. Ses toiles, surtout lorsqu’elles s’éloignent de l’inspiration de ses maîtres, sont tout à fait honorables. Après la disparition de son oncle, André Cottavoz, dont il est légitime qu’il prolonge le style avec sa propre manière, il convient de reconnaître le talent de Jacques Ostapoff, capable de nous offrir de vrais moments d’émotion.