La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Claude Gilli. Issu du soleil de la mer

Jeudi, 19 Juillet, 2012 - 08:09

Gilli décuple les seins comme Jésus multipliait les pains...

Claude Gilli a l'honneur dans sa ville de Nice où j'eus le bonheur de passer quelques instants dans son atelier de la vieille ville à quelques mètres du logement monastique du cher Jacques Lepage. Claude Gilli, Jacques Lepage, deux acteurs admirables de cette guerre un peu stupide qui opposa les Nouveaux Réalistes de Pierre Restany aux valeureux membres de l'Ecole de Nice. Félicitons une fois encore la galerie Ferrero de présenter l'œuvre de Claude Gilli qui mériterait un hommage national. N'oublions pas que le génial César n'hésita pas à regarder abondamment du côté de la production de Claude Gilli dont la prodigieuse inspiration est indiscutable. Je me souviens de ma surprise devant cette œuvre constituée par le passage d'escargots sur des feuilles blanches que Claude Gilli vendait au mètre, une prodigieuse mise en abîme du marché de l'art. Sur le carton d'invitation Claude Gilli donne libre cours à son humour parfois dévastateur au profit de l'emblème niçois. L'aigle impérial devient un être apoplectique qui tente d'abuser d'une femelle tri-poitrinale. Ses seins turgescents transforment les reliefs du Mercantour en mamelles nourricières d'un rose de bébé ravi. Le cadre est formé par les célèbres pots de peinture renversés de Claude Gilli qui permettent à la Méditerranée de déverser ses flots. Nous retrouvons Claude Gilli comme nous l'aimons, insolent et indompté. Le maire de Nice Christian Estrosi a remis le 9 juillet 2012, les insignes de Commandeur dans l'Ordre des Arts et Lettres à Claude Gilli. Dommage que le ministre de la Culture, Mme Aurélie Filippetti, n'ait pas jugé bon de faire le voyage ! Claude Gilli. « Issu du soleil de la mer ». Galerie Ferrero. 2, rue du Congrès. Nice. Www.galerieferrero.com. Jusqu'au 9 septembre 2012