David Lachapelle voit le monde en maquettes monumentales, mais fragiles...
Devant les œuvres de David Lachapelle, je ne peux m'empêcher à penser aux dessins d'architecture de Tony Garnier. Mais, chez David Lachapelle point de célébrations, mais plutôt de la dérision, la parodie d'un monde bricolé. David Lachapelle peint des paysages qui n'ont rien d'innocent. On voit des raffineries, des centrales électriques ou nucléaires, roses comme des bonbons de pacotille. On imagine quelles exploseront d'un instant à l'autre. En réalité, tout est faux. Tout est sur-décrit à partir de canettes de bière en alu, de bigoudis, d'emballages en carton ondulé, de fusibles, de bobines de pellicules de cinéma, d'ampoules, de bandes magnétiques, de bombes aérosols, de bracelets dorés, de ressorts, de boîtes de conserve, de gobelets en plastiques. Autant de rebus qui soulignent l'aspect superficiel de notre univers consumériste. Le résultat est parfait. Au Centre Pompidou, devant les monumentales compositions de Robert Delaunay et Félix Aubiet, pour le Palais des chemins de fer et de l'air, pendant l'exposition universelle de 1937, j'ai encore pensé aux œuvres de David Lachapelle, dont l'exposition vient de s'achever. Vous pouvez voir en lieu et place, les peintures de Jonathan Meese, jusqu'au 21 février 2015. Galerie Daniel Templon-30 rue Beaubourg-Paris 3e.