Derain, Balthus, Giacometti, une amitié artistique... / Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
Qui pouvait savoir, à part les proches de ces trois artistes éminents, si différents, qu'ils s'admiraient, et qu'ils avaient entretenu de profonds liens d'amitié ? Et pourtant ! Qu'est-ce qui les unissait ? Etait-ce le même intérêt pour le dessin qui poussera André Derain (1880-1954), à revenir copier des modèles au Musée du Louvre, après sa participation au Fauvisme, mouvement interrompudéfinitivement par la Première Grande Guerre du XXe siècle ? S'appréciaient-ils pour cette exigence partagée, et, ce doute qui poussait Alberto Giacometti (1901-1966) à remettre la forme de ses sculptures en question, à l'infini ? Partageaient-ils cet intérêt puissant, pour le mystère de notre présence au monde, pour une sexualité à l'appel irrépressible, qui fait se pâmer les jeunes filles dans les œuvres de Balthus (1908-2001) ? Longtemps, Balthus demeura dans l'ombre, on ne parlait guère de lui, seulement, pour dire son attrait pour le surréel, mis au service des textes et des mises en scène d'Antonin Artaud. On voit d'ailleurs des costumes pour les Cenci, et, on entend la voix gutturale, parce que possédée, d'Antonin Artaud. Un grand moment de retrouvailles. Des films sont projetés. Musée d'Art moderne, jusqu'au 29 octobre 2017.