Désiré Pagliano, première exposition à la galerie Mémoire des arts...
Un critique, un historien d'art, espère toujours faire des découvertes. Trouver l'inconnu à révéler, à porter vers la lumière, pour une reconnaissance tardive, mais réelle. Le postulat est de plus en plus difficile, tellement l'univers de l'art est envahi par des suiveurs de toutes sortes, et de toutes les générations. Voici pourquoi, je suis très heureux d'avoir mis en avant dans ma galerie, un artiste naïf, né en 1926, Désiré Pagliano, qui peint depuis quarante ans, qui n'avait jamais exposé, et, dont l'authenticité est absolument incontestable. Volontairement ignorant des courants de la mode, Désiré Pagliano enrichi le monde des humains du soleil qu'il a dans le cœur. Résidant souvent aux bords de la Méditerranée, au Grau-du-Roi, il est sous le charme contagieux des ports, des bateaux, des marins et des foules en balade sur d'improbables jetées, sous l'oeil vigilant du phare dominateur, au bout du quai. Désiré Pagliano restitue la présence humaine dans sa fragilité, mais aussi, dans sa joie innocente, dans sa spontanéité. Les couleurs viennent dans la simplicité, pour dire une petite robe blanche au charmant frou-frou, un être hors du monde dans son rêve, une guinguette comme dans les jardins des Buttes-Chaumont, à Paris, le pont, où, vogua entre deux arrestations l'éternel Don Juan, une voile tendue sous le vent, des joueurs de boules un jour de fête, un homme saluant ses amis en remuant son chapeau de feutre, un petit âne tirant une carriole fleurie cernée par des ombres enchanteresses, etc. Un peintre est né. Souhaitons que cette exposition ne le trouble pas dans son inspiration, si éloignée des préoccupations oppressantes de notre société contemporaine, où, le mensonge et l'hypocrisie deviennent des règles de vie. La peinture de Désiré Pagliano agit sur nous, comme un remède apaisant. Merci...