Douze amis, réunis à l'Espace Berthelot, autour de leurs peintures et sculptures...
Connaissez-vous le groupe des Douze ? Des hommes, des femmes, des artistes, peintres et sculpteurs qui décidèrent de se regrouper, pour dire leurs différences, face à la tyrannie de la machinerie officielle. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Ce sont des esprits épris de liberté, beaucoup exposent au Salon d'Hiver, et certains, comme Svetlana Arefiev firent le voyage depuis la lointaine Russie, pour présenter leurs travaux. Nous savions que les élus lyonnais étaient souvent injustes, et parfois, méprisants. Nous ne pouvons ni comprendre, ni encore moins, admettre l'absence du conseiller en charge de la Culture, dans cet arrondissement. Quand, on ne respecte pas ses engagements, on ne s'engage pas en politique. Les promesses, les électeurs n'en veulent plus. S'il était venu, Romain Blachier, puisqu'il s'agit de lui, aurait peut-être apprécié : Les tigres sous la neige de Catherine Lesaffre qui a retrouvé toute sa force créatrice, pour produire un diptyque qui est une de ses meilleures œuvres. Romain Blachier aurait partagé les rêveries abstraites de Chantal Hayette, les multiples mélodies d'époques révolues de Svetlana Arefiev, toujours portée par une intense nostalgie, la vision du Sage de Lara Rolland, les études du métier de peintre de fleurs évoquant notre tradition d'Agnès Tiollier, la description onirique, mais fidèle, du village de Saint-Tropez par Jean Meunier-Curtinet, etc. Romain Blachier aurait peut-être choisi de suivre l'invitation de Jean Imhoff à parcourir les quatre toiles qu'il présente, ici. Jean Imhoff se confine au silence. Pour lui, tout est dans sa production. Il reprend à son compte d'anciens principes, émis par certain des pères de l'Abstraction qu'elle soit lyrique ou construite. Celle de Jean Imhoff est plutôt lyrique, et, nourrie d'éléments figurés. J'ai compris, pourquoi les petites femmes modelées par Renée Tavernari-Cornu étaient plantureuses, lorsque, je l'ai vu dévorer un gâteau nommé Ambassadeur. Elles sont à son image, gourmandes. Je crains que pour Renée Tavernari-Cornu, la pâtisserie internationale ait plus d'influence sur sa sculpture que les Nanas de Niki de Saint-Phalle. Annick Hadacek figure parmi les plus intéressantes protagonistes de ce salon, surtout, lorsqu'elle parvient, à imaginer des poses et des attitudes étranges, pour des personnages mystérieux. Lorsqu'elle peint : Dialogue avec l'oiseau, ou le Songe d'une femme, Annick Hadacek confirme qu'elle est un peintre inspiré, de portraits, pas de paysages. Les recherches abstraites de Michelle Alves sont un peu naïves. Jean-Pierre Eygonnet poursuit sa quête infinie de la vérité abstraite sur les traces de Jean Atlan. Je ne veux pas oublier, Janie Petit, artiste figurative, peintre paysagiste, qui s'exprime pleinement sur des formats moyens, mais, sa marge est encore grande. Elle peut encore nous surprendre, tant elle a progressé ces dernières années. Jean-Jacques David, qui fut un excellent maire du 6e arrondissement, et son épouse, étaient venus encourager les artistes présents. Il faut soulgner que rien ne serait possible sans la vigilante attention de Daniel Petit. Le Groupe des Douze, jusqu'au 1er mars 2015. Espace Berthelot-14, avenue Berthelot-Lyon 7e. Entrée libre, tous les jours de 14h30 à 18h30.