Eloïse Cotty complète son évocation de Facebook...
Une année de prépa à l'école des Beaux-arts de Lyon, puis deux ans à la Villa Arson, où elle aperçut, une étoile filante, Yves Robert, en rupture de ban avec la ville de Lyon, et bientôt, nommé à l'école des Beaux-arts de Toulouse, cité où il s'ennuie. Comment peut-on s'ennuyer à Toulouse ? Eloïse obtint son diplôme à la villa Arson, puis, s'inscrivit à l'école des Beaux-arts de Stuttgart, où elle poursuit encore ses études. Notons au passage qu'Eloïse Cotty fit un stage très formateur auprès de Barthélémy Toguo, artiste camerounais que j'avais rencontré au Centre d'arts plastiques de Saint-Fons, alors dirigé oar Jean-Claude Guillaumon. Barthélémy Toguo avait tout compris du rôle du concept dans l'art contemporain. Etudiant, notamment à Düsseldorf, il passait souvent des frontières, et se sentait accablé par les demandes réitérées, concernant son identité. Il conçut alors des copies en papiers, en bois de son pays d'origine, dont il fit des sculptures. Il doit, à cette idée remarquable, une partie de l'intérêt qu'il suscita dans le monde de l'art contemporain. D'ailleurs, Thierry Raspail, toujours à la pointe de l'actualité, lui offrit une place dans une biennale. Eloïse Cotty est inspirée par l'univers de Facebook, et son succès planétaire, sur Internet. Elle peint les acteurs de ce phénomène révélateur de notre époque, à partir de photographies d'amis ou d'amies. Certaines œuvres furent réalisées pendant son séjour, à la Villa Arson. Son travail, développe également un regard critique sur les fêtes Facebook, le côté ostentatoire nourri d'un besoin de reconnaissance peopolisée. Eloïse Cotty utilise la peinture, comme médium, sans mélange. Pas pour peindre sur son chevalet, mais, pour exprimer librement sa perception du monde, sans se priver parfois de quelques riches emprunts à l'histoire de l'art : Figuration Narrative, Georg Baselitz, etc . Chez les Cotty, l'histoire de l'art est une passion. Sa maman fut élève de l'Ecole nationale des Arts décoratifs. Elle eut, comme professeur, dont elle garde un souvenir inoubliable, Michel Ragon et Pierre Cabanne. J'ai rencontré Eloïse Cotty dans un salon d'art, l'Hivernal, comme quoi, j'ai raison d'affirmer qu'il est toujours possible de faire des « rencontres » dans ces lieux officiels. Eloïse Cotty doit persévérer dans sa démarche, sa manière révèle une énergie, une aptitude à observer notre univers qui lui permettront au fil du temps, d'affronter les multiples aléas du parcours d'un artiste engagé, dans l'art contemporain. « Facebook ». Exposition inscrite dans le programme "Résonance" de la 12e Biennale d'Art contemporain de Lyon. Jusqu'au 12 octobre 2013. 124 rue de Sèze. Lyon 6e. Lundi-Vendredi 15h-19h. Samedi 10h-13h