Email et terre cuite à Florence / RMN

Vendredi, 21 Décembre, 2018 - 08:59

Un volume de référence. Les œuvres des Della Robbia au musée national de la Renaissance, château d'Ecouen.

Il s'agit du dixième volume de la collection « Les Cahiers de la Renaissance ». On se trouve aux frontières de la céramique et de la sculpture. Un vif intérêt pour la sculpture florentine de la Renaissance est né en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, comme les visiteurs de l'exposition « En Couleurs » qui a eu lieu au musée d'Orsay, ont pu l'apprécier (cf l'article d'Alain Vollerin dans le n° 126 p. 8, et sur blog-des-arts.com). Cette étude a vu le jour au sein du groupe de recherche de l'Ecole du Louvre, dirigé par Isabelle Bardiès-Fronty et Jean-Christophe Ton-That. Les équipes de documentation des musées d'Ecouen, de Cluny et du Louvre, entre autres, ont été d'une aide précieuse à l'auteur, Federica Carta. Elle dresse un tableau évocateur du monde des antiquaires et des collectionneurs de la seconde moitié du XIXe siècle. Les œuvres en terre cuite émaillée des Della Robbia (1435-1525), une famile d'artistes florentins unique, sont pour les amateurs un genre familier, indentifiable au premier regard. « Monochromie du blanc et du bleu, épanouissement de la palette avec le vert, le jaune, le violet - , dont déjà le grand biographe Giorgio Vasari indique qu'elles suscitèrent l'étonnement et l'incroyable satisfaction de chacun ». Dans le dernier chapitre, titré, « Robbiesque d'Ecouen : confidences de la matière », est développé l'historique de la matérialité des œuvres robbiesque, les caractéristiques de la pâte robbiesque italienne (glaçures, couleurs). Des annexes très utiles pour les spécialistes : composition chimique élémentaire des pâtes et des glaçures. Avec une bibliographie. Broché. Format : 22 x 28 cm. 122 p. 25€. Quelques Robbiesques seront présentés au sein de l'exposition « Un rêve d'Italie au Louvre jusqu'en janvier 2019. Paule Martigny