La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Exposition : Contre-Courants, au Musée des Ursulines à Mâcon

Mardi, 27 Décembre, 2016 - 20:24

Sylvie Bonnot décrit la désolation d'une génération de l'Europe à l'Asie...

Nous savons bien que la Mondialisation n'est pas seulement un progrès pour l'Humanité qui n'a plus les moyens d'analyser les Courants qui la portent, et l'emportent dans le même moule, les mêmes architectures, les mêmes vêtements-uniformes, le même urbanisme, la même alimentation. Une désespérance partagée très bien démontrée par Sylvie Bonnot, née en 1982 qui fut élève de l'école des Beaux-Arts de Dijon, puis, de la Curtin University, à Perth, en Australie, dans son usage d'une photographie brisée, déstructurée. La technique parfaitement maîtrisée vient au service de son ressenti, et, de la description d'intérieurs humains conforment aux univers extérieurs qu'ils traversent pour survivre à Moscou, comme à Tokyo, et dans bien d'autres nations. Sylvie Bonnot a choisi dans un contraste, volontairement dérisoire, des murs roses qui accentuent encore le processus de dégradation de l'humain engendré par la société consumériste avec la complicité de ceux-là mêmes qui devaient le protéger. Sans le savoir peut-être, les personnages de Sylvie Bonnot pleurent la fin d'un univers idéal. Ils souffrent silencieusement. Ils sont détruits dans la profondeur de leur être. Sylvie Bonnot voit au-delà des apparences de l'ouvrier partant au travail, des gens qui se saluent sur un marché, etc. Non ! Le mal ne vaut pas le bien ! La preuve, ce grand format où, à Tokyo, une jeune asiatique ornée de lunettes de soleil, à la proue d'une embarcation semble se fondre dans un inéluctable cataclysme, fruit de plusieurs décennies de mensonges et d'omissions. Dans le traitement, j'avoue avoir pensé à Pol Bury. Mais, il n'est pas question d'humour dans les œuvres de Sylvie Bonnot, plutôt d'amour déçu, d'idéaux inféodés, d'inquiétudes et d'angoisses. Jusqu'au 12 mars 2017. Musée des Ursulines à Mâcon, au 5 rue des Ursulines. Mardi au samedi : 10h-12h et 14h -18h. Dimanche : 14h-18h. Fermé le 1er janvier 2017. Tarif : 2,50€ par personne. Renseignez-vous pour connaître toutes les conditions de la gratuité. Je vous recommande les visites guidées sur demande : 03 85 39 90 38. Exposition réalisée avec le soutien des Affaires culturelles de Bourgogne-Franche-Comté et d'Hasselblad Japan. musees@ville-macon.fr