Fondation Renaud, où, on organisa une vente aux enchères contestable…
Jean-Jacques Renaud est le président fondateur de la Fondation Renaud reconnue d’utilité publique. Depuis la mort de Joannès Vimberg, il collationna des fonds d’ateliers d’artistes, comme Louise Hornung, et plus récemment : Simone Gambus, Luc Maize et Thérèse Contestin qui nous quitta, en 2010. Ces artistes confièrent leurs œuvres par dizaines, par centaines, pour qu’elles soient protégées. Avec cette vente, leur confiance est trahie par la Fondation Renaud, et son vice-président, Michel Rivoire. J’ai beaucoup fréquenté Thérèse Contestin. Je lui ai édité un livre. Thérèse Contestin craignait pour l’avenir de son œuvre, après son décès. J’imagine sa déception, si elle savait, quel sort lamentable la Fondation Renaud vient de réserver à certaines de ses créations. Elle enragerait. Et, je la comprends. On me dit : cette vente (menée par Jean-Baptiste Renard) fait connaître, voir reconnaître son travail. Mais, ce n’est pas la vocation de la Fondation Renaud qui se substitue aux marchands de tableaux. Les œuvres de Thérèse Contestin sont rares. Une aubaine pour les marchands. La vocation de la Fondation Renaud est ailleurs, dans l’organisation d’expositions, dans des échanges avec d’autres structures culturelles en France, comme à l’étranger. Le rôle de la Fondation Renaud n’est pas de s’investir dans l’organisation de ventes aux enchères. Mais, dans le soutien de leur image par des conférences, des débats, etc. On me dit : C’est une manière de soutenir la cote des artistes. C’est faux ! Depuis quand, la vente chez les priseurs, soutient-elle la cote des artistes vivants, ou morts ? Les œuvres des artistes lyonnais sont très mal protégées, chez les priseurs, leur valeur est sous-estimée. Il faut vendre, alors, on baisse les prix. Je ne partage pas cette conception. Je suis pour une large revalorisation des arts à Lyon. A mes yeux, une toile de Thérèse Contestin vaut au minimum 4000€. En dessous, elle est bradée. Une action possible pour la Fondation Renaud, permettre aux artistes de pénétrer dans de grandes Collections, comme celle de la Fabuloserie, à Dicy, dans l’Yonne, où, j’ai facilité l’acquisition de plusieurs pièces, ce qui fut une immense joie pour mon amie, Thérèse Contestin. Simone Gambus à peine décédée, ses compositions sont déjà vendues aux enchères. N’est-ce pas du grand n’importe quoi ? Je garde, il est vrai, comme défenseur des arts à Lyon, un traumatisme au souvenir du triste destin infligé par les animateurs de la Fondation conçue par le Pr. Pierre Marion, dans l’esprit de préservation des choix de Napoléon Bullukian. Si, la Fondation Renaud a besoin d’argent, elle dispose par son relationnel, d’autres moyens de financer son action. Elle a le devoir d’être fidèle aux engagements pris avec des artistes, hélas, peut-être un peu naïfs. Soyons vigilants !...