France Gignoux, et, Gérard Cotte-Dorlé enchanteurs pour l’éternité…
Qu’ai-je retenu de cette exposition ? Le lieu, et le spectacle pitoyable de cette malheureuse Tour rose dont Philippe Chavent fit la renommée internationale. L’ami, Philippe Chavent expert en excentricités qui disait : « je rêve de donner à manger à des aveugles… » Et, moi, de trouver de l’avoine pour mon âne !... Des ânes, on en voit de plus en plus ! Comme, elle est lointaine cette époque, où, on devenait célèbre avec deux doigts de culture. Maintenant, c’est pire encore, on n’en a plus besoin du tout, pour dire des sottises, à la manière de notre presse vendue à tous les pouvoirs. Cette presse qui ne s’intéresse plus beaucoup aux arts plastiques. Une preuve ? Pas de journalistes, pour le départ en retraite de Thierry Raspail ! Un scandale ! Heureusement, France Gignoux, et, Gérard Cotte Dorlé maintiennent haut levé le drapeau des artistes libertaires. Il faut écouter France Gignoux parler des coquillages (sa matière première) qu’elle utilise pour composer ses sujets : sirènes, et autres poissons féeriques qui peuplent les abysses, et, faisaient le ravissement du romancier, Louis-Ferdinand Céline qui ne mérite pas plus la vindicte publique que Marguerite Duras, qui collabora avec l’occupant allemand, en travaillant au service de contrôle du papier. France Gignoux lave ses coquilles d’huîtres, pour les rendre plus blanches que de l’albâtre, avec en plus, en surface, de fines lignes donnant un léger volume à ces sculptures d’un nouveau genre. Gérard Cotte-Dorlé doit être, indiscutablement, rangé avec ménagement, car, cet être est fragile, dans la catégorie des « Cherchants ». Il ne manque pas de sincérité. Toute son œuvre, souvent protéiforme, est nourrie de son regard, tolérant et bienveillant, sur le monde humain. J’apprécie, tout spécialement ses compositions très en couleur, réalisées avec des parcelles de laines et de tissus. Gérard Cotte-Dorlé, élève diplômé de l’école des beaux-arts de Lyon, condisciple d’Alain Roche, et de Jean-Marc Requien, l’éternel chaînon manquant de l’histoire des arts à Lyon, détient un honorable savoir. Gérard Cotte-Dorlé fut élève du peintre, René Chancrin, ce qui comporte une valeur ajoutée admirable, à nos yeux. Je vous recommande une visite de cette exposition de courte durée (jusqu'au 31 mai 2018). Fermez les yeux sur l’état de cette pauvre Tour rose, devenue une machine à faire du fric avec sa location, et, concentrez vous sur les œuvres des artistes : France Gignoux, et, Gérard Cotte-Dorlé. Pendant le vernissage, on servait un remarquable Lard parfumé, d’un cochon élevé biologiquement. Un délice !... Les Galeries de la Tour-16 rue du Bœuf-Lyon 5e.Jusqu'au 31 mai 2018. Ouvert tous les jours de 10h à 19h. Pour toute information, contacter France Gignoux au 04 72 74 23 89.