Georges Darodes. La mort d'un cœur pur…
Il était de la génération de Jean Fusaro, André Cottavoz, Alice Gaillard, etc. Nous nous souviendrons de cet être discret qui passait dans la vie avec une profonde humilité. Nous devons retenir de Georges Darodes l'immense qualité de sa peinture qui avait beaucoup évolué depuis ses débuts, où il composait des personnages qui me faisait penser à ceux de James Ensor. Avec le temps, Georges Darodes avait mis au point un langage très complexe d'une lecture exigeante. Impossible de comprendre et de ressentir la peinture de Georges Darodes en une seule lecture. Rares sont ceux qui dépassèrent les frontières de ce langage si personnel. Georges Darodes a construit une œuvre riche de références : sa lecture de la Bible, ses visites dans les musées, ses innombrables lectures, sa passion pour les relations humaines. Georges Darodes avait établi des codes picturaux pour dire le monde et sa complexité. Le contenu de sa peinture en fait l'un des peintres les plus sincères et les plus passionnants de l'histoire des arts plastiques à Lyon. Si des admirateurs comme Ariel Estivill et Jacques Peizerat étaient présents, nous regrettons amèrement l'absence d'élus de ce quartier si familier pour lui, comme Pascal Blache et Hervé Brun. Autre absence remarquée, celle du président du salon du Sud-Est, Jean-Louis Mandon, auquel Georges Darodes appartenait depuis ses débuts, ainsi que de nombreux membres de cette organisation. Dorénavant, il sera urgent de protéger cette œuvre, de la montrer dans les meilleures conditions pour la faire mieux connaître, et surtout, pour lui attribuer la place qu'elle mérite parmi les artistes les plus signifiants de notre école lyonnaise. Georges Darodes cœur pur est parti, il nous laisse une œuvre qui reflète la haute qualité de son engagement. Alain Vollerin