Gérard Collomb, fossoyeur des salons d’art à Lyon ? …
Ils ont attendu la fin des élections municipales, pour sévir violemment. Gérard Collomb et Georges Képénékian viennent d’envoyer, 15 jours avant la date du vernissage, une sommation à ne pas exposer leurs œuvres, à l’Orangerie, aux membres de l’Hivernal de Lyon, déjà chassés du Palais du quai de Bondy, un des derniers salons historiques de notre Cité. 15 jours avant ! Stupeur pour la présidente, Lara Rolland, pour le secrétaire Daniel Petit, et pour, Chantal Hayette, artiste militante, révoltée par cette décision intempestive et unilatérale. Gérard Collomb ne s’intéresse pas à la Culture à Lyon, à son Histoire. On le savait depuis longtemps. Peu inspiré, par l’expérience de Patrice Béghain, Gérard Collomb, il y a six ans lui préféra Georges Képénékian, chirurgien, peu informé de la vie culturelle lyonnaise, sauf, dans le cadre de la Fondation Napoléon Bullukian, où il vécut, dans l’ombre de son fondateur, puis, dans celle de son successeur, le regretté professeur Pierre Marion. Nommé cette année, Premier adjoint, ce choix de Georges Képénékian correspond pour Gérard Collomb à un aveu de désintérêt complet, pour la multiplicité de l’action culturelle lyonnaise. Comment Georges Képénékian pourra-t-il, tout à la fois, satisfaire à ses fonctions de Premier adjoint, et assumer les responsabilités d’un adjoint à la Culture ? Oui, comment ? Envoyer une simple lettre, 15 jours avant un vernissage, en invoquant une visite de la Commission de Sécurité, sans prendre en considération, les nombreux frais d’affichage, d’invitations, et de publicités diverses, est la preuve d’un insupportable mépris. 3000 € perdus pour l’association. Dur, pour une petite association qui ne méritait pas de vivre une telle épreuve, si injustifiée. Tant d’espoirs déçus ! Comment la Ville de Lyon, et son sénateur maire socialiste, parviendront-t-il à les indemniser ? Des dizaines d’artistes sont brimés par cet ordre dictatorial. Au total, des milliers de personnes… Apparemment, les services de la Ville ne veulent rien faire. Il était pourtant possible de trouver un arrangement, d’être plus souple, en respectant la date du vernissage, en coupant exceptionnellement le circuit d’électricité. Le fonctionnaire responsable, Bruno Cartier, se comporte en autocrate ironique et inflexible. Pourtant, Gérard Collomb et Georges Képénékian doivent agir en démocrates, de manière exemplaire, en protecteur des arts, et proposer des solutions efficaces, et surtout, ne pas se tenir à de vaines promesses. Si, Gérard Collomb et Georges Képénékian veulent tuer les salons lyonnais qu’ils le disent…