Gérard Schlosser / Somogy / Musée des Beaux-arts de Dole
Rétrospective 1957-2013. C’est le catalogue de l’exposition organisée au palais synodal de Sens jusqu’au 8 septembre 2013, puis, au musée des beaux-arts de Dôle, du 28 septembre au 26 janvier 2014. Commissaire général Samuel Monier. Dans l’histoire de l’art, l’œuvre de Gérard Schlosser n’existe pas. Elle n’a pas sa place. Elle est trop la production d’un suiveur qui ne parvient pas à dissimuler l’influence de Salvator Dali et de Gustave Courbet. Schlosser est un suiveur de profession. Il ne s’en cache pas. Il affiche sa tendance. Ce qu’il fait de meilleur est né de son admiration pour James Rosenquist. Une production qu’il avait colorée de déclarations politisées, avec la complicité d’Alain Jouffroy. Les critiques ont parfois tendance à sacraliser des suiveurs, pour dire la présence en France de certains courants de l’art. Triste prolongement de la Figuration Narrative, aussi sinistre qu’un film français contemporain. Rien d’atypique chez Gérard Schlosser, tout est au contraire tellement convenu, tellement conforme. Rappelons-nous, une fois encore la déclaration sublime d’Edgar Degas à propos des suiveurs de l’Impressionnisme : « ils peignent de nos propres ailes… » Cette déclaration décrit parfaitement la situation de la peinture de Gérard Schlosser dans l’histoire de l’art. Dans notre époque truqueuse et menteuse, Gérard Schlosser est un citoyen idéal. Au-delà d’une tromperie sur l’originalité de l’œuvre, il y a aussi, une escroquerie financière des gogos qui ne connaissent pas James Rosenquist, ou n’ont pas les moyens de l’acheter. Schlosser est donc le Rosenquist du pauvre !... Broché, couverture à rabats. Format : 28 x 24,5cm. 102 p. 25€.