Hervé Banbanaste, la probité de la nouvelle génération d'avocats français...
d'informations à tous prix. La violence n'est pas écartée pour arriver à son but, le scoop bien flambard. Le soir de la présentation du film à l'UGC Confluence, Paul Satis pour FR3 ne dérogeait pas à la tradition. Il poussait ses journalistes à toujours plus d'investigation, sans aucun souci des conséquences. Jamais par le passé, les professionnels de la presse n'auraient eu une telle attitude, frisant l'irrespect et le mépris. Car, malgré le verdict du tribunal, l'affaire est toujours en cours. Il y a une demande de liberté conditionnelle. Heureusement, Hervé Banbanaste a démontré sa détermination, sa capacité de résistance à tous les stress. Il n'a rien dit qui soit vraiment proche du dossier. Les « chiens », comme les appelait François Mitterrand, peuvent aboyer ou montrer leurs crocs, Hervé Banbanaste demeure immuablement retranché derrière les règles du droit. A l'heure, où Olivier Metzner, vient de mourir, suicidé, peut-être, le métier d'avocat montre ses limites. Hervé Banbanaste, amoureux et respectueux de la déontologie de sa profession, a refusé d'incarner son rôle dans le tournage du film consacré à son client Toni Musulin. Il a certainement répondu à certaines questions du réalisateur, comme il l'avait fait avec l'auteur du livre, la romancière Alice Géraud, mais, dans les limites autorisées par le droit, et la procédure encore en cours. Sa rigueur nous surprend dans un monde qui ploie sous les concessions, établissant une permissivité devenue insupportable.