Isabelle Comerro de l’humus à la lumière des feux d'artifice……
La peinture d’Isabelle Comerro correspond à un cri longtemps retenu, peut-être, celui d’une enfant timide, repliée derrière des interdits. La mort récente de sa mère fut une souffrance, mais aussi, une libération brutale, et une fois encore, l’obligation de subir un destin aux contours rugueux. Non, la peinture d’Isabelle Comerro n’est pas toujours heureuse, même, si, un peu partout, éclatent des feux d’artifice. J’ai souhaité voir les œuvres d’Isabelle Comerro parce qu’elles correspondaient à une puissante volonté de sortir de sa condition, de ne plus se satisfaire de ses limites, de trouver une place dans un univers qui ne lui appartenait pas, qui, au contraire, lui semblait inaccessible. Je fus récompensé, lorsque, je découvris que le monde d’Isabelle Comerro était proche, de celui d’une de mes grandes admirations plasticiennes, Eugène Gabritchevski, que je découvris, en 1989, pendant l’exposition de la seconde partie de la Donation Daniel Cordier, au Centre Pompidou, à Paris. Evénement de hasard, les humus accumulés d’Isabelle Comerro, d’où parfois, surgissent des incandescences lumineuses, des réminiscences végétales, évoquent les formes équivoques, nées des délires psychotiques d'Eugène Gabritchevski. Pour connaître, il faut reconnaître. Je vous recommande la découverte de l’âme secrète, et longtemps cachée, d’Isabelle Comerro, la discrète rebelle… Exposition Galerie Mémoire des Arts. 124 rue de Sèze, à partir du 22 juin 2017, à 18h.