Jean Aimard ressuscite à la galerie Brigit Langloy...
« Regard d'un chasseur d'images ». Jean Aimard (1929-2009) était installé dans l'avenue de Saxe, en face du lycée Edgar Quinet. Il avait reçu une formation à son métier de photographe, par les illustres Théo Blanc, et Antoine Demilly. A la disparition d'Antoine Demilly, il racheta le fonds de photographies. Théo Blanc survécut encore longtemps. Jean Aimard était un homme secret, assez taciturne, et tout en retenue. Son épouse accueillait la clientèle, et lui, réglait les problèmes techniques. Longtemps, dans les familles lyonnaises, il fallait avoir sa photo, ou celle de chacun de ses enfants par Blanc et Demilly. Jean Aimard avait repris cette tradition. A côté de ce métier, il assuma une vocation artistique, des images, dans lesquelles on retrouve la manière de Lucien Clergue, pour composer des nues inscrits dans la nature, dans l'eau, ou, dans le sable. Jean Aimard fit aussi des portraits de comédiens et de comédiennes de théâtre et de cinéma : Gérard Philippe, Ralph Vallone, Jean-Louis Barrault, Danielle Darrieux, et des peintres : Louis Touchagues, Jean Fusaro, Jacques Truphémus, etc. Jean Aimard fit la photographie de son époque, avec les préoccupations de cette période. Je félicite sa fille, Corinne Aimard pour cette heureuse initiative qui permit à ses clients « survivants » de retrouver l'esprit de Jean Aimard, et aux générations de le découvrir. Incontestablement, Jean Aimard méritait un hommage plus officiel, une véritable reconnaissance. Une fois encore, l'adjoint à la Culture, Georges Képénékian, révéla son indolence congénitale, et son inefficacité notoire. Heureusement, le public est au rendez-vous... Jean Aimard-Photographe jusqu'au 24 décembre 2015. Galerie Brigit Langloy-1,rue des Estrées-Lyon Saint-Jean. 04 78 37 96 98