L'Art spiritualisé honoré sur la mezzanine de LCL...
Ils se rencontrèrent en 1940, pendant le vernissage du salon d'Automne où Marie Bertone (1909-2000) exposait pour la première fois. Ils ne se quittèrent plus. Seule la mort les sépara, emportant Marie après une longue souffrance. Entré à l'école des beaux-arts de Lyon en 1926, Camille Niogret (1910-2009) fut le condisciple de Jean Le Moal et de René Burlet. Membre du salon d'Automne depuis 1933, il retrouva en 1935, ceux qui formèrent le Groupe Témoignage de Lyon : Jean Bertholle, Etienne-Martin, etc. Mais, il n'intégra jamais cette réunion de jeunes artistes inspirés par le Surréalisme, Pablo Picasso, l'ésotérisme et la spiritualité dans l'art. Camille partit en 1927 et 1928 en Belgique à Bruxelles. Il en revint avec le métier de peintre-décorateur. Alors que les fondateurs du Groupe Témoignage de Lyon se retrouvaient à Paris à l'Académie Ranson, Camille Niogret commençait un long parcours accompagné de difficultés financières. En 1935, il était à Villeurbanne accueilli dans le Groupe des Bâtisseurs. Pendant la guerre, il fut membre de Jeune France fondée par Pierre Schaeffer avec René Burlet, Jean-Albert Carlotti, Jean Le Moal qui imaginait des décors pour le metteur en scène Maurice Jacquemont. A la Libération Camille et Marie se tournèrent vers l'enseignement. Je devrais dire une conception très élevée de la pédagogie. Camille sera professeur à l'école La Mache, à Ozanam, et pour l'Enseignement Professionnel du Rhône. Là, Camille et Marie formeront des générations de bijoutiers et de fleuristes à l'art de la présention des objets dans les vitrines, à l'usage du Beau dans la vie quotidienne. En 1957, Camille devint président du salon Regain. Avec l'aide du pharmacien et critique d'art, René Deroudille, et de René Maria Burlet, il organisera en 1965, l'exposition Poulet 20 NF de Jean-Michel Sanejouand qui propulsera le salon Regain à l'Avant-Garde de la scène nationale des arts plastiques. Du jamais vu à Lyon. Dans cette exposition, vous verrez comment l'œuvre de Camille Niogret évolua depuis ses premières peintures figuratives jusqu'aux compositions à l'huile et à l'or de ses trente dernières années. Le sculpteur Geneviève Bohmer me disait avec enthousiasme que les toiles de Camille Niogret passaient le mur du Temps. Je suis bien d'accord. Mes liens avec Camille et Marie étaient aussi d'ordre filial. J'ai beaucoup appris et compris du fonctionnement du Monde pendant nos très nombreuses rencontres. Pascal Pétris et Alain Trescartes nous accueillirent au nom de LCL. Puis, Nicolas Kouzoupis, actuel président du salon Regain témoigna longuement de la qualité de la démarche intellectuelle et artistique de Camille et Marie Bertone-Niogret. Nous vîmes avec plaisir : le peintre Alice Gaillard, le très militant François Nadaud, Jean-Jacques Renaud président fondateur de la Fondation, un représentant du cardinal Barbarin, Roland Erhet secrétaire général honoraire de l'ordre des avocats et Christine Magnet avocat puis juge, qui avec son père furent des soutiens constants des engagements des Niogret, Dominique Saint-Pierre qui sera bientôt président de l'Académie des Arts et Belles Lettres, Patrick Sanner, Damien Voutay expert près de Me Bremens et Me de Baecque, et Patrice Stéphan spécialiste de François Vernay, complotaient gentiment, Bernard Assada et Jean-Claude Viala, collectionneurs, Elodie Blanc élève de l'EFAP, Janine Rimet qui poursuit dans la voie de la rencontre de l'art avec l'ésotérisme et la spiritualité, le très onctueux et c'est bien normal pour un membre de l'Académie des Francs-Mâchons Patrice Rouget accompagné de Sylvie Molliere la dénicheuse, Henriette Frenea supporter de l'Olympique Lyonnais et amateur d'art, tout est possible, Mathilde Guyaud, Georges Pignat de Radio Canut, Clément Michal qui reçut plusieurs expositions de Camille et Marie Niogret à l'Espace floral, etc. Parmi les artistes : Gérard Eleftériou, Danielle Perge, André Llamas, Daniele Dehoux-Grafmeyer, Bruno Guédel, Danielle Lassia, Suzette Mezie, Catherine Lesaffre, Elise Palmigiani, Jacques Ostropoff, Claude Leclercq, etc. Le créateur de bijoux Daniel Darnas, fils du sculpteur Robert Darnas, se fit excuser. Jusqu'au début mars 2013, il sera possible de voir les toiles d'initié de Camille Niogret qui portent des titres signifiants : la Porte, Jérusalem Céleste, la Feuille, Vierge en pleurs, Christ, le Centre du Monde, etc. Et de lire les poèmes prophétiques de Marie Bertone-Niogret. Je remercie encore la direction de LCL de permettre à des artistes qui œuvrèrent loin des canons de la Mode de rencontrer un large public. Mezzanine LCL 18 rue de la République Lyon 2e. Lundi-vendredi 9h15 - 18h