La 44e Fiac en 2017 un enjeu économique incontestable…
C’est fini, la France ne joue plus qu’un rôle bien moins que secondaire, dans le vaste marché qu’elle accueille encore sur son territoire. La réalité est étrangère à notre nation. L’économie, d’abord. La beauté ensuite, et, la créativité, encore plus loin. Rien de bien neuf. La Fiac est une vitrine à sous. On voit des choses réellement horribles. La ringardise règne à l’étranger. On fait dans le pire du pire dans les faubourgs de Melbourne. Dans les couloirs, on croisait de très vieilles dames sur les visages desquelles, il n’y avait plus rien de possible, pour leur redonner un rien de jeunesse. Des masques de morts, du Baudelaire un jour de spleen profond. On avait froid dans le dos. Même l’argent ne peut plus rien pour ces mannequins de l’horreur qui ne craignent plus le harcèlement sexuel. L’inculte Cyrille Eldin a fait son cirque, avec Pierre Cornette de Saint-Cyr qu’il ne connaissait pas. Gilbert & Georges dédicaçaient un catalogue en langue anglaise. Alain Snyers, et Jean-Paul Albinet voulaient croire que le groupe Untel n’était pas tout à fait oublié. La Fiac est le juste reflet de ce que produit le monde de l’Art contemporain, tout au long d'une année, au quatre coins de la planète. Tous les véritables amateurs d'art viennent, pas toujours pour acheter, mais, pour s'informer, par une curiosité respectable. Cette année, on voyait des œuvres de Wim Delvoye, Gilles Barbier, Orlan, Ugo Rondinone, Hassan Sharif, John Armedler, Takashi Murakami, Jaume Plensa, Henry Taylor, Nairy Baghramian, Xavier Hufkens, Jeppe Hein, Mei Bochner, etc. Parmi les galeries : Thaddaeus Ropac, Blum & Poe, Marian Goodman, Air de Paris, Galerie Perrotin, Kamel Mennour, 303 Gallery, Galerie Simon Lee, Galerie Chantal Crousel, Galerie Michel Rein, etc. Eva Jospin profitait au maximum de son statut de fille de l'ex-premier ministre, Lionel Jospin, séjour à la Villa Médicis, exposition au Louvre, présence à la Fiac avec un vaste stand, etc. A l'extérieur, on voyait une installation de Yona Friedman, avec son projet pour un musée sans bâtiment, présenté par la galerie Jérôme Poggi. Yona Friedman proposait d'apporter son image préférée pour l'accrocher sur un de ses cerceaux colorés. La Fiac au Petit Palais renouvelait avec Eva Wittocx et Christophe Leribault, l'expérience : « On site », on voyait : Claude Closky, Arman, Barry Flanagan, Matt Mullican, David Nash, Sheila Hicks, Antonio Caro, Ida Ekblad, etc. Le prix d'entrée plein tarif : 37€. A vous de dire, s'il est prohibitif ! Rien d'étonnant dans un pays, où, tous les prix augmentent, même, et surtout, les revenus des plus riches qui ne paieront plus d'impôt sur la fortune. La Fiac ne sera plus jamais une tribune pour les artistes novateurs, mais la vitrine, l'alibi indispensable au service d'un Art contemporain en plein naufrage qui se nourrit de ses miasmes. A quand, le prion de l'Art contemporain équivalant de l'épidémie de vache folle ? La Fiac est née de la volonté d'un groupe d'artistes, en 1968. L'année 2018 sera-t-elle pour la Fiac l'occasion de renouer avec ses racines françaises ? A.V.