Lara Rolland était l'invitée d'honneur du Salon des peintres de Montchat...
La présidente, Michelle Paillard-Carré avait fait le bon choix en désignant, Lara Rolland, comme invitée d'honneur de ce Salon disposant encore d'un public attentif. Montchat vit naître deux artistes admirables : Paul Siché, et, Pierre Jacquemon. Ne les oublions pas. Par leurs talents, Montchat fut au cœur du meilleur de la gravure, et, de la peinture dans les années soixante. Lara Rolland est l'un de nos derniers peintres dont la valeur est incontestable. Elle vient de vendre une toile intitulée « Naissance » dont je veux vous raconter l'histoire. Il y a déjà une vingtaine d'années, je l'avais remarquée au Salon d'Hiver, en présence de ma regrettée amie, Myriam Bros, figure emblématique de la présence des femmes dans les arts, à Lyon, qui fut présidente du Salon du Sud-Est, lorsqu'il avait encore un sens. Nous trouvions, Myriam et moi, cette « Naissance » providentielle. Pourtant, il fallut attendre cette année pour qu'elle trouve en la personne du collectionneur éclairé, Guy Ostier, son nouveau propriétaire que je félicite sincèrement. Nouvel hommage, Lara Rolland présentera, entre trente-cinq et quarante œuvres, pendant le Salon Art et Lumière, à Vourles, en présence de l'efficace adjoint à la Culture, Michel Régnier, du 28 avril au 7 mai 2018. Nous la verrons aussi pendant l'exposition du Groupe des Douze du 30 mars au 8 avril 2018. Parmi les autres exposants, nous citerons Roger Simonetti, fidèle de cette institution, et à sa manière empruntant au dessin sa rigueur, et, à la philosophie son contenu, tout en rendant hommage à Giorgio de Chirico, à Jean Michel Basquiat, à Jérôme Bosch, à Joan Miro, etc. Il a inventé un héros Simone Le Sapience, à son image qui ne s'exprime qu'en reproduisant une œuvre d'art, et quelques vers d'un poème de Baudelaire, Verlaine ou Gautier, etc. La présence de cet artiste justifie, à elle seule, la qualité de ce salon. On voyait aussi : Jean Meunier-Curtinet qui peint, exclusivement, dans un périmètre de quarante kilomètres, autour de Saint-Tropez, happé par la modernité de sa lumière, ou, Gabrielle Fuez qui exposait ici, pour la première fois ses compositions florales étudiées. Continuons de défendre les salons, ultimes refuges pour les artistes habités par un imaginaire qui n'entre pas dans les canons des circuits officiels. Alain Vollerin