Le maître, Tony Tollet honoré par un mur peint...
A Lyon, tout près de la fresque des lyonnais où figurent son ami Edouard Herriot, Puvis de Chavannes, Tony Garnier, Les frères Lumière, Paul Bocuse, Bernard Pivot, Bertrand Tavernier, etc, Tony Tollet retrouve la situation qui fut la sienne pendant plus d'un demi siècle.Tony Tollet fut à l'école des Beaux-Arts de Lyon l'élève de Michel Dumas, lui-même élève d'Ingres. C'est dire s'il avait appris à dessiner sensiblement, et non pas, comme un pompier. Je suis heureux d'avoir avec son petit-fils Jacques Tollet permis de lui ôter cette étiquette injuste. En étudiant les éléments mis à ma disposition par Jacques Tollet, j'ai compris que Tony Tollet était un fervent admirateur de Camille Corot. Avec cette information, je pouvais ajouter à sa qualité de portraitiste héritier d'Ingres, celle d'un fameux paysagiste disciple de Corot. Pas mal, non ! Avec cette biographie, publiée en 2008 par les éditions mémoire des arts, nous avons contribué avec Jacques Tollet et sa famille à redonner à Tony Tollet la place qui lui revient dans l'histoire des arts plastiques à Lyon. Tony Tollet avait aussi une âme de pédagogue. Il fut longtemps directeur des écoles d'art de la ville de Lyon. Comment Tony Tollet aurait-il réagit devant la fresque exécutée par la Cité de la Création, le représentant dans son superbe atelier de la rue Bourgelat ? Lui qui avait du caractère, je crois qu'il aurait distribué des coups de pieds aux fesses. Les barbouilleurs de la Cité de la Création n'ont pas traduit le climat de l'atelier. Comment l'auraient-ils fait puisqu'ils ne savent pas. Comme ses confrères, Tony Tollet qui exposait au Salon de Printemps dont il fut le président, recevait comme beaucoup de ses confrères, les collectionneurs dans son atelier qui était le territoire du travail, bien entendu, mais aussi un lieu de réception aménagé avec soin. Peindre un portrait est une science, une technique qu'on n'enseigne plus dans les écoles d'art. J'aimerais ne pas accabler plus les tacherons de la Cité de la Création qui ignorent tout des lois de la perspective. Si, vous aviez vu le chevalet avant que je ne suggère à Jacques Tollet de lui redonner sa noble allure originelle. Deux planches en déséquilibre ! La correction est mal faite. On voit le grossier rafistolage. Hélas! Il me faut aborder le dommage le plus irréparable. Comment Gilbert Coudène, responsable de la Cité de la Création a-t-il pu décider d'installer l'atelier au ras du sol, à côté d'un compteur électrique, et dissimulé par les voitures ? C'est évidemment, en hauteur qu'il fallait le situer. Là, il aurait dominé les regards des touristes, et produit tous ses effets. Il faudra que Jacques Tollet obtienne de la ville de Lyon, une interdiction de stationner, au moins sur un emplacement. De plus, il y a sur l'angle de la rue un panneau de circulation très gênant. Allez prendre des photos intéressantes dans ces conditions. Trop souvent les choses sont mal faites répétait mon ami le critique d'art René Deroudille. Encore une belle occasion manquée de bien servir une noble image.