Le peintre, Eugène Villon honoré par la mairie de Caluire et Cuire...
Il faut féliciter le maire, Philippe Cochet, pour cette initiative qui honore un des plus passionnants artistes français, d'origine hollandaise, qui vécut de 1919 à 1951, dans cette commune rendue célèbre par l'arrestation, toujours mystérieuse, du résistant, Jean Moulin, dont vous verrez une exposition très étudiée, avec certains de ses dessins réalisés à l'époque, où il était marchand d'art, et peintre. Bien entendu, on peut toujours regretter qu'une institution, comme le musée des beaux-arts de Lyon, ne reconnaisse pas la valeur d'un maître de la peinture et du dessin, comme Eugène Villon. Cet état d'esprit ne rehausse pas la considération retenue, que nous entretenons pour sa conservatrice, Sylvie Ramond. Ce nouvel espace, installé de manière contemporaine, offre un bref panorama, mais très complet, de l'itinéraire d'Eugène Villon, où sont exposées les œuvres de la donation de sa petite-fille, Janine Gay-Villon, fille de l'aquarelliste, Marthe Chambard-Villon. Elle fut une présidente vigilante de la société des aquarellistes, fondée par son grand-père, en 1934, avec le peintre, Antoine Barbier. Le vernissage fut un succès qui démontra la fidélité de Philippe Cochet, et de l'ensemble du Conseil municipal à la longue action d'Eugène Villon. Depuis, nombreux sont les amateurs d'art, et les esprits éclairés qui visitent cet espace lumineux, où, ils apprécient des compositions de toutes les époques : Haute Loire, portrait de la sœur, fusain aquarelle pastel sec de 1923, Vue de Lyon, église Saint-Nizier, esquisse au fusain de 1924, la Passerelle Saint-Georges dessin pierre noire et sanguine de 1925, Lyon la Saône à Saint-Georges fusain sur papier de 1931, Algérienne aquarelle de 1934, Caluire place Gouailhard aquarelle de 1945, Caluire après la pluie huile sur toile de 1936 , Lyon ancienne passerelle Saint-Georges aquarelle gouachée de 1941, Lyon Pont Masaryk aquarelle de 1943, etc. Eugène Villon avait souligné son intérêt pour le député-maire de Lyon, président du Conseil, par un remarquable portrait au fusain, en 1939. Eugène Villon possédait aussi, l'art indéniable et difficile de la miniature, comme cet autoportrait, huile sur carton, de 1949. Bonheur indicible, cet accrochage est permanent, et ouvert gratuitement au public. Alain Vollerin