Les Malassis / Musée des Beaux-Arts de Dole - Editions L’Echappée
« Une coopérative de peintres toxiques (1968-1981) », publié dans le cadre de l’exposition organisée au musée des Beaux-Arts de Dole, jusqu’au 8 février 2015, et dont le commissariat est assuré par Amélie Lavin, directrice des musées de Dole, Vincent Chambarlhac, maître de conférences d’histoire contemporaine au Centre Chevrier, et, Bertrand Tillier, professeur d’histoire de l’art contemporain, directeur du Centre Chevrier. Etre Malassis porterait-il malheur ? Déjà quatre morts dans ce groupe mythique : Gérard Tisserand (1934-2010), Jean-Claude Latil (1932-2007), Michel Parré (1938-1998), Lucien Fleury (1928-2004). Souhaitons aux survivants d’être désormais bien assis : Henri Cueco né en 1929 que nous entendions, si souvent sur France Culture, dans les Papous dans la tête, et, Christian Zeimert né à Paris, en 1934. Les Malassis étaient au Salon de la Jeune peinture, lorsque l’admirable et regretté, Michel Troche en était l’administrateur. Il écrira, en 1967 : « Je me félicite de plus en plus qu’une bande de « voyous » terrorise le Salon de la Jeune Peinture. La peinture à Paris est devenue un marécage onctueux où tout le monde s’offre des douceurs. Les mots ne sont jamais assez savoureux pour dire son amour ou sa haine. Rien ne serait neuf ; tout serait perverti. On aurait déjà tout vu. Et surtout, l’artiste est prié de rester couvert. Qu’il ne s’avise pas de sortir du mur pour salir les fauteuils et descendre dans la rue. Il est donc heureux que depuis trois ans le Salon de la Jeune Peinture s’efforce de mettre les pieds dedans ; en choisissant les coups et la direction. » Que dirait aujourd’hui, Michel Troche qui agissait de manière exemplaire, pendant son passage à la direction des Arts plastiques ? Que penserait-il de la gabegie politique, dans laquelle, nous font vivre Hollande, Valls, et leurs amis « ébravagés », souvent d'ex-trotskystes ? Que penserait-il de la monotonie des biennales d’art contemporain ? Retrouverons-nous, pour nous débarrasser de cette infamante réalité des fonctionnaires de l’Art contemporain, l’énergie des Malassis ? La Province, peut-être exemplaire, surtout lorsque l’initiative vient d’un critique d’art éclairé, comme René Deroudille, membre de la rédaction de Arts, lorsque la revue était dirigée par Raymond Cognat. Il favorisa la venue à Lyon, en 1966, au Salon Regain, de la Coopérative des Malassis emmenée par son découvreur, Gérald Gassiot-Talabot. Ce document historique doit figurer dans votrre bibliothèque, surtout, si vous ne pouvez aller au musée de Dole. Avec une chronologie. Broché, couverture à très larges rabats. Nombreuses illustrations.189 p. Format : 26 x 20 cm. 32€. Musée des Beaux-Arts de Dole, jusqu’au 8 février 2015.