Les musées des Tissus et des Arts décoratifs meurent...
Maximilien Durand, directeur, a-t-il une part de responsabilité ? L'outrecuidant personnage pétri dans ses certitudes est un être sans imagination. Cette dernière exposition intitulée : Le Génie 2.0 est une abomination. Suffit-il de dérouler des rouleaux de soieries lyonnaises, pour atteindre au sublime ? Non ! Du tissu, il y en a, produit de l'inspiration de patients chercheurs, de véritables créateurs. Ils savent assimiler, comme des générations de leurs prédécesseurs, les matières pour que naissent des lumières, des scintillements incomparables. Fabuleux ! Je me souviens de Jean Brochier, pendant un dîner chez ma regrettée amie, Myriam Bros, vantant les mérites des nouveaux textiles. Mais pourquoi, Maximilien Durand les a-t-il étouffé dans des alignements répétitifs, des corridors sinistres, où, l'absence de lumière entraîne ces chefs d'œuvres absolus dans l'obscur ? La lumière directe est néfaste. Nous le savons bien. Mais, l'éclairage indirect. Maximilien Durand n'en connaît il pas les usages divins ? Pourquoi, une mise en valeur si indigente ? Et le buffet ? Pourquoi, une telle dépense ? Pourquoi avoir servi ce crémant, inutile, dégoûtant, exécrable ? Emmanuel Imberton est un trop récent directeur de la Chambre de Commerce de Lyon, pour qu'il lui soit fait des reproches. Il devra gérer une situation financière épouvantable. Il laisse le pouvoir au directeur, Maximilien Durand, trop arrogant, et donc, pas bon diplomate. Pas facile, pour Emmanuel Imberton ! Gérard Collomb, le retors maire de Lyon, aurait déclaré, ce qui ne nous étonne pas de son arrogance, partagée avec l'ectoplasmique premier adjoint, en charge des affaires culturelles, Georges Képénékian : « J'ai déjà fermé un musée (celui de l'Hôtel-Dieu), j'en fermerai un second, sans remords. » Comment en est on arrivé là ? Les commerçants, et industriels qui se pressaient autour du pince-fesses, sont-ils aussi mauvais gestionnaires que leurs aînés qui précipitèrent la faillite de la soierie lyonnaise. Oui ! La soierie lyonnaise est morte. Il y a bien longtemps. Un siècle bientôt, de n'avoir pas régénéré ses méthodes de fabrication, et de vente. La mariée était belle. On lui vida les poches sans vergogne. On s'achetait de superbes villas dans les monts du lyonnais, pour la semaine, dans le Beaujolais pour le dimanche, et dans la région de Bandol, pour les vacances. L'intérêt était devenu principal. La mort de la soierie lyonnaise était programmée. Elle ne tarda pas. Les plus irréalistes de ces soyeux goguenardaient, à Paris, chez les filles qu'ils entretenaient, et devenaient l'objet de définitions caricaturales dans la littérature française, de la seconde moitié du XIXe siècle. Pendant ce temps, la fabrique exploitait les Canuts qui se révoltaient, gaillardement. Oui ! Les délicates soieries lyonnaises naquirent dans la misère, et, le sang des Canuts. Je n'ai rien contre l'entreprise, mais, je la hais, lorsqu'elle s'enrichit sur le désespoir des plus pauvres, lorsqu'elle exploite sans remords, des pères, des mères, des enfants, des familles entières. Pendant la soirée inaugurale, ils étaient venus en nombre, les héritiers, et les descendants des soyeux, et, de tous les métiers concomitants. Sinistres, comme de minables regrattiers, vivant de souvenirs et de regrets, incapables de générosité, seulement avides de picaillons. Le prédécesseur d'Emmanuel Imberton, Philippe Grillot, porte-t-il sa part de responsabilité, puisqu'il engagea le néfaste Maximilien Durand ? Incontestablement, oui ! Il fut d'ailleurs chassé de son fauteuil, malgré son appartenance à la puissante franc-maçonnerie locale. Il fit un retour contesté, la soupe était trop bonne. Oui, comment en sommes-nous arrivés là. Il fallait une meilleure communication, Maximilien Durand n'a jamais su faire. La preuve, cet accrochage calamiteux. Quelle solution pour renflouer les caisses ? Les finances de l'Etat sont exsangues. La politique intérieure de François Hollande a creusé l'endettement de la France. Toutes les Chambres de Commerce sont atteintes par ce fléau. Un fait indéniable. Les locaux des musées des Tissus et des Arts décoratifs sont poussiéreux, et forment un cadre nuisible. Rien de rassurant. Maximilien Durand tire la couverture, mais, n'oublions pas le formidable courage de Michel Blazy, qui fut son conservateur, déjà dans des conditions précaires. Consultez le programme des concerts, et des conférences. Vous pouvez soutenir les musées en adhérant à l'activité de la Société des Amis des Musées. Que deviendront-ils ? Une dépendance du Musée du Louvre ? D'où viendront les millions d'euros indispensables, pour rénover les lieux en totalité, afin de rompre cette atmosphère d'angoissantes catacombes. Une pétition signée par près de 40 000 personnes, cible Fleur Pellerin, ministre de la Culture. Mais, le dialogue est bloqué. Le vilain caractère de Maximilien Durand est-il engagé dans les ridicules résultats obtenus auprès des différents contacts engagés, pour sauver ces institutions, aux fonds inégalables ? Faut-il changer d'interlocuteur ? Emmanuel Imberton devrait s'interroger rapidement... Le Génie 2.O jusqu'au 30 juin 2016-34, rue de la Charité-Lyon 2e. www.mtmad.fr