Les œuvres d’Evaristo et de Simone Gambus accueillies au Fort de Vaise…
Félicitons chaleureusement la Fondation Renaud qui eut l’idée de montrer des toiles de Simone Gambus, une artiste de la génération de Jacques Truphémus, André Cottavoz et Jean Fusaro. Bien que défendue, comme eux, par Denise Mermillon à la galerie Saint-Georges, Simone Gambus fut un peu mise en marge par ces trois ombres prestigieuses. Il existe une association des Amis de Simone Gambus, et nous nous en réjouissons, car cette artiste audacieuse mérite une plus large et totale reconnaissance. Comme Truphémus, Fusaro, et surtout Cottavoz, Simone Gambus affectionne les hautes pâtes. Mais, sa caractéristique principale se lit dans son usage de fonds obscurs. Simone Gambus grave dans le noir ses fleurs les plus éblouissantes, ses personnages les plus expressifs. Ils sont peu nombreux les artistes capables de s’exprimer par un tel langage. Avec une telle puissance. Quelle prise de risque !... Ses travaux les plus récents datent du début des années 2000, car depuis, elle sombra dans une complète cécité. Vivant dans la Drôme, un peu isolée, Simone Gambus a coupé les fils qui la reliaient à la vie artistique en générale, et lyonnaise en particulier. L’œuvre de Simone Gambus est vraie. Elle nous touche. Comment pourrait-t-elle nous laisser insensibles. Bien entendu, l’adjoint au maire de Lyon, responsable de la Culture Georges Képénékian était absent. Encore une démonstration de son désintérêt pour le Patrimoine culturel local. Il y a, dans la vie d’un adjoint aux affaires culturelles, des instants, où il est de très mauvais goût de ne pas être présent. Dans de telles circonstances, on ne saurait se faire représenter. L’événement n’était pas assez mondain probablement pour Georges Képénékian, à moins qu’il n’eait eu un rendez-vous chez son coiffeur. Il paraît que c’est une de ses plus obsédantes préoccupations. Evaristo est incontestablement un artiste de l’art singulier. L’identification tardive de son appartenance à ce courant à perturbé son itinéraire. Né dans l’Ecole lyonnaise, de ses rencontres à son arrivée, avec des maîtres locaux, comme Pierre Combet-Descombes, Emile Didier ou Jean Couty, il se rêvait en égal de Francisco Goya. L’histoire dira qu’il était un esprit simple, une sorte de tenant de l’art brut qui aimait recueillir pour lire des formes inédites, des cailloux sur les chemins, autour de sa maison de Vallon-Pont d’Arc, où il avait aménagé un musée à la manière du facteur Cheval. Ne manquez pour rien au monde ces remarquables expositions. Si, vous croisez Georges Képénékian, faites quelque chose pour lui. Amenez-le devant les toiles d’Evaristo et de Simone Gambus. Vous lui rendrez le meilleur des services. Simone Gambus - Evaristo. Fort de Vaise - 25 à 27 boulevard Saint-Exupéry-Lyon 9e. Jusqu’au 17 mars 2013. Mercredi, samedi et dimanche de 14h30 à 19h. Bus 90-arrêt les Carriers. 04 78 47 10 82.