Marie-Alison Rudkin, adepte de l’Art maximal…
Marie-Alison Rudkin ne dissimule pas ses sentiments. A l’origine de cette œuvre, il y a un drame. Celui d’un marchand d’instruments de musique, victime d’un terrible incendie. Tout était calciné. Venue acheter un piano, Marie-Alison Rudkin récupéra tous ces vestiges noircis. Elle eut l’idée de les réunir dans un ensemble, une sorte de conglomérat austère, symbolique d’une violence inattendue, mais ravageuse. Des destins se prolongent. Une image forte. Nous dit-elle que le pire peut frapper à notre porte à tous les moments ? L’Art minimal voulait que les artistes dissimulent leurs sentiments. L’Art maximal (formule que j’ai imaginée), au contraire, intègre les ressentis les plus « romantiques ».J’ai beaucoup pensé aux « colères » d’Arman, le Niçois, proche de César, et des Nouveaux Réalistes de Pierre Restany. Les éclairages furent réglés par le talentueux Denis Moussier. Dans le prolongement, on pénètre dans une salle, où figurent des bureaux d’écoliers des années cinquante, et soixante, entourés d’objets de récupération. Comment, ne pas se souvenir de la Classe morte de Tadeus Kantor ? Marie-Alison Rudkin ne manque pas de détermination. Elle a su convaincre Blaise Vavro. Et aussi, ses parents, Alain et Dominique Vavro qui furent élèves de l’école des beaux-arts de Lyon. Maintenant reconnus, pour leur incontestable savoir-faire de décorateurs, et de graphistes, ils ont les moyens de focaliser l’attention des Lyonnais sur des artistes en devenir. Il y a là une mission toute faite, pour eux. Il faudra suivre l’évolution de Marie-Alison Rudkin… Exposition « Compose » : 21, rue Joannès Carret-Lyon 9e