Musée des Beaux-Arts de Lyon, encore un projet d’achat dispendieux…
Jean-Auguste Dominique Ingres est un très grand artiste au talent et à l’influence incontestable, mais, et je le regrette profondément, le musée des Beaux-Arts de Lyon n’a pas les moyens d’acquérir cette toile actuellement en vente dans une galerie d’art parisienne. Cette politique inconséquente qui n’a pour autre but que de jouer sur l’événementiel, de favoriser un marchand parisien, de faire du « buzz » comme on dit aujourd’hui, et de tenter de convaincre un maximum de visiteurs de pénétrer enfin dans l’enceinte du palais des beaux-arts de Lyon, doit s’interrompre sans tarder. Le musée de Lyon n’a jamais eut la vocation de l’Ingrisme. Ne cherchons pas à rivaliser avec le musée des beaux-arts de Montauban, ville natale d’Ingres. Sylvie Ramond, conservateur en chef, fait une fois encore preuve d’un total désintérêt pour l’Ecole de Lyon. Il y a là un profond travail éditorial, un très vaste programme d’expositions à entreprendre pour évoquer l’aventure la plus passionnante après celle de Paris dans le domaine des arts plastiques. Sottement, le président du Conseil Régional, Jean-Jacques Queyranne, et le Maire de Lyon, Gérard Collomb ont grevé leur immodeste budget qui accable chaque année les contribuables, pour financer largement ce projet irresponsable. On sait que le budget des régions dont les responsables agissent comme des tyrans affamés de dépenses, s’installe à un niveau inacceptable, surtout en période de Crise économique internationale. Malgré le produit de l'acte immoral de nos élus locaux, Sylvie Ramond réclame encore aux amateurs d’art lyonnais la somme irréelle de 80 000 €. De qui se moque Sylvie Ramond ? Déjà, la toile de Nicolas Poussin acquise, il y a quelques années, n’était qu’une pâle copie qui n’honore pas le fonds de la collection du musée de Lyon. La composition d’Ingres « l’Arétin et l’envoyé de Charles Quint » (1848) dont on projette l’acquisition est très loin de figurer parmi les chefs-d’œuvre du maître. Nous sommes beaucoup plus dans une production de ce que l'Art romantique à fait de plus quelconque, plutôt que dans ce qui fait la singularité et la puissance d'Ingres. Assez ! Sylvie Ramond doit agir avec les Amis du Musée pour célébrer enfin en détails l’histoire des arts à Lyon. Les Lyonnais et les Lyonnaises attendent de Sylvie Ramond qu’elle valorise notre patrimoine inestimable, et trop longtemps négligé. Voici, où doivent se situer les priorités de Sylvie Ramond. Avec des millions d’euro, il y aurait de quoi faire des merveilles. A quoi pensent Gérard Collomb, et Jean-Jacques Queyranne ? Ont-ils si peu, le souci de la préservation et de la valorisation de notre riche passé ? Celui-ci fait de Lyon la seconde ville d’art, après Paris, et devant Lille, si on étudie l’Histoire du XVIIe siècle à nos jours.