Orlan en capitales / Skira - Maison européenne de la photographie
Voici, le catalogue de l’exposition présentée à la Maison européenne de la photographie, jusqu’au 18 juin 2017, et, dont le commissariat fut assuré par Jean-Luc Monterosso, et Jérôme Neutres. Orlan est devenue une artiste incontestable de l’art contemporain. Une preuve parmi d’autres, la fidèle amitié, et l’intérêt que lui prodigue un être engagé comme, Jan Fabre. A Lyon, j’ai vu à l’Espace Lyonnais d’art contemporain, ses premières expositions. Malheureusement, je n’ai pas participé au Baiser de l’artiste. Une œuvre immédiatement saluée par le critique d’art, René Deroudille. Lorsque, Orlan fit ses débuts, le monde de l’art était encore très vieux, et la chirurgie n’était pas considérée, comme un des beaux-arts. Orlan pensait-elle déjà que la peau est un déguisement comme tout autre vêtement et qu’il n’y a pas de raison qu’on ne puisse en changer à volonté ? A ses débuts, Orlan réagissait surtout contre le système. Avait-elle pensé à Louise Bourgeois, lorsqu’elle pratiquait en 1975 son strip-tease occasionnel à l’aide des draps du trousseau ? Orlan emblématisait ses revendications féministes en se lovant dans les longues parures de Sainte-Thérèse. Dans le sillage de Marta Pane, Orlan a mis son corps en jeu. Mais sa démarche ne peut-être limitée à l’action du Body-Art. Les Selfs-Hybridations d’Orlan sont une fois encore le produit d’une analyse vigilante de notre société même, lorsqu’elle se mondialise sans limite. Orlan fut un modèle pour de nombreux artistes. Elle a ouvert des chemins. Pour s'y tenir debout, il faut la force d’un engagement sans faille. Cette rétrospective témoigne admirablement de la détermination d’Orlan de ses débuts à ce siècle dont la plus admise des valeurs est de n’en pas avoir. Un achat incontournable. Bilingue : Français / Anglais. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 174 p. Format : 27,5 x 24,5 cm. 39€. Maison européenne de la photographie, jusqu’au 18 juin 2017