Philibert-Charrin exposé à la galerie Le Soleil sur la Place…
Je le voyais régulièrement, pendant les vernissages d’une galerie parisienne où, nous retrouvions d’autres lyonnais de Paris : Françoise Juvin-Coquet, Pierre Coquet, Alain Roll, etc. Anne, son épouse, assume avec détermination, et beaucoup de plaisir le « devoir de mémoire ». Il serait si facile d’oublier les artistes, après leur disparition. Pour échapper au silence, il faut régulièrement montrer l’œuvre. Anne Philibert-Charrin doit être félicitée pour son inaltérable volonté, et sa bonne humeur constante. L’exposition s’intitule « les Inédits ». Pourtant, il me semblait avoir déjà vu, cette érotique parodie de la Joconde. S’il fallait définir Philibert-Charrin, j’évoquerais un homme pour qui l’humour comptait avant toute chose. Un être très cultivé, abondamment créatif sur des sujets d’actualité, et dans tous les domaines. Peut-être, ses souvenirs de dessinateur de presse. Mais avant tout, un témoin inégalable, qui fit par sa technique de collages, empruntée aux surréalistes, des émules, comme Jean-Marc Requien, qui fut élève de l’école des beaux-arts de Lyon. Philibert-Charrin fit aussi une œuvre de peintre avec beaucoup de spontanéité, et, un peu de naïveté, contrairement à ses œuvres de collages qui sont le reflet d’une prodigieuse lucidité. Soulignons que Philibert-Charrin fit un rapide passage à l’école des beaux-arts, de janvier à juin 1946, comme élève libre, ce qui était incontestablement prémonitoire. Anne Philibert-Charrin, avec le concours des marchands désormais expérimentés, que sont Michel et Michèle Roux-Levrat, maintient la côte d’un artiste qui occupe une place définitivement importante, dans l’histoire des arts plastiques à Lyon, au XXe siècle, et surtout, par sa présence dans le groupe des Sanzistes aux côtés de Jacques Truphémus (présent le soir du vernissage, porté par sa fidélité à ses amis de jeunesse, et qui recevra bientôt la Légion d’Honneur des mains de Paul Dini), André Cottavoz, Jean Fusaro, Pierre Doye, Antoine Sanner, etc. Jusqu’au 4 mai 2013. Philibert-Charrin-Galerie le Soleil sur la Place-4 rue de Saint-Exupéry-Lyon 2e.