Pierre et Gilles / Flammarion
Dans la collection : Beaux-Livres monographies. Il s'agit du catalogue de l'exposition rétrospective présentée au Musée d'Ixelles du 23 février au 28 mai 2017, dont le commissaire est Eric Troncy, critique d'art, et, co-directeur du Consortium de Dijon. Il se veut la commémoration d'un anniversaire, celui de la rencontre de Pierre Comoy, photographe, et de Gilles Blanchard qui fut élève de l'école des beaux-arts de Paris, pendant l'inauguration de la première boutique Kenzo, place des Victoires, en septembre 1976. Pierre et Gilles n'échappent pas au temps qui passe, à l'évolution du monde de l'art. Dans les années quatre-vingt, ils faisaient l'événement indiscutable de la Fiac. Sous l'autorité de Jennifer Flay, la Fiac ne s'intéresse plus que très peu aux artistes français contemporains. Portée par la volonté de voir triompher, le négoce, la Fiac ne traduit plus la profondeur d'une démarche artistique. Elle flatte plutôt les suiveurs de tous les pays, fournisseurs d'images capables de rassurer les collectionneurs, puissants d'un jour. Quant à Eric Troncy, installé à Dijon, loin de Paris, il ne fait plus autorité, tout comme Jérôme Sans ou .Les nombreuses œuvres de Pierre et Gilles doivent être regardées et appréciées, comme on le fait pour des témoignages. D'autant plus qu'on ne revivra plus de tels délires. Les temps sont à la rigueur, au refus de la permissivité. Le pire est devant nous. La publication de cet ouvrage est salutaire. Il constitue un cadeau riche d'enseignements sur une volonté de dire, la fête mais aussi les limites et les interdits. 350 illustrations. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile blanc, pages de garde jaunes. 384 p. Format : 30,5 x 24,5 cm. 50€.