Quand la CGT vous accueille au Musée d’Art Contemporain de Lyon…
Comme le disait, un des slogans des grévistes. Les amateurs d’Art contemporain aiment la nouveauté. En ce mercredi 26 septembre 2012, ils furent servis. Quel étonnement de voir ceux qui accompagnent Thierry Raspail dans le fonctionnement du musée, parfois déjà depuis près de trente ans, se rassembler pour dire leur ras-le-bol. Ce mouvement très organisé comprend pour 2 journées de grève, l’engagement de 25 personnes sur 42 membres du personnel. Il doit donc être pris au sérieux. Surtout ne pratiquons pas d’amalgame. Il n’est pas question de confronter l’action artistique de Thierry Raspail et l’orientation de ses choix, avec son rôle de gestionnaire des différentes missions du personnel du musée. N’oublions jamais qu’il n’y aurait pas de musée d’art contemporain à Lyon sans l’opiniâtreté de Thierry Raspail, et le dévouement de Thierry Prat, tout comme il n’y aurait pas de Biennale d’art contemporain. Les représentants de la CGT ont établi une liste de revendications. Il est question d’inégalités de traitement, d’isolement, de désorganisation, de division, de non-respect du concept de service public. Peut-être exacerbés par François Hollande qui avait promis le changement, ici et maintenant, les grévistes se sentent prisonniers entre la volonté de la direction du musée et les projets de la ville de Lyon. Les grévistes veulent surtout informer le public, sans bloquer le fonctionnement de l’institution. Il y a longtemps que je demande au maire de Lyon de prendre ses responsabilités dans ce domaine, et d’injecter enfin, et malgré la crise, suffisamment d’argent pour que de telles tensions n’apparaissent plus entre des personnes luttant toutes contre vents et marées pour une haute idée de leur mission. Monsieur le sénateur-maire de Lyon, pour une fois, démontrez que vous êtes un homme responsable. Plutôt que d’investir des millions d’euro dans un tableau d’Ingres dont l’urgence de la présence au musée des beaux-arts n’est pas démontrée, financez le règlement des problèmes qui divisent le personnel du musée d’art contemporain. Oui, Monsieur Gérard Collomb, l’heure est grave, le changement au Mac de Lyon doit être pour maintenant. La balle est dans votre camp. Vous d’ordinaire si consensuel ne laissez pas le climat se dégrader…