La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Splendeurs et Misères / Flammarion - Musée d'Orsay

Lundi, 2 Novembre, 2015 - 10:27

Soyez voyeurs, mais, n’oubliez pas les souffrances dont ces « dames » furent les victimes…

"Images de la prostitution en France, 1850-1910". Il s’agit du catalogue officiel de l’exposition présentée au Musée d’Orsay, jusqu’au 20 janvier 2016, puis, au Musée Van Gogh, à Amsterdam, à partir du printemps 2016, et, dont le commissariat fut assuré par : Nienke Bakker, conservateur au Van Gogh Museum, Isolde Pludermacher, et, Marie Robert, conservateurs au Musée d’Orsay, Richard Thomson, Watson Gordon, professor of Fine Art, université d’Edimbourg. Avec une introduction de Guy Cogeval, président des Musées d’Orsay, et de l’Orangerie. Cet ouvrage collectif évoque : Apres vertiges. Arrangements et débordements prostitutionnels au XIXe siècle par Gabrielle Houbre, Ces femmes qu’on appelle « filles » par Mireille Dottin-Orsini & Daniel Grojnowski, Le photographe, le modèle et le commerce des corps par Marie Robert, Ambiguïté : filles publiques, espaces publics par Richard Thomson, Maisons closes. Le bordel comme sujet moderne par Nienke Bakker, Les grandes horizontales, et, Fantasmes et allégories du vice par Richard Thomson, « Le beau dans l’horrible ». Prostitution et modernité par Isolde Pludermacher. Attention, la prostitution ne fut pas qu’un plaisir partagé dans de « bonnes maisons » avec un « personnel » choisi, et l’occasion, pour les « messieurs » de fumer le cigare, en se trouvant toutes les qualités du monde. Alors, les femmes devaient se soumettre, pour grimper les marches de la réussite. Colette et Chanel utilisèrent ce processus très usité, coucher pour être écoutées. Ce fut aussi un enfermement indigne de l’être humain, le règne de l’abattage, où, les femmes jeunes et vieilles subissaient les pires sévices. Cette exposition n’apporterait pas grand-chose, si, elle n’était composée par de véritables chefs-d’œuvre : la Femme assise au fichu de Pablo Picasso, Splendeur d’Ernest Ange Duez, Femmes nues d’Edgar Degas, Femme tirant son bas de Toulouse-Lautrec, La Douche périnéale, et, le Conseil de Révision de Félicien Rops, Portrait de femme de Louis Anquetin, Nini danseuse aux folies-Bergères de Kees Van Dongen, etc. Nous ne sommes pas surpris par les photos de bordels. On en voit un peu partout, désormais. Mais, la femme corsetée, et, tirant la langue est assez fabuleuse. Un ouvrage très bien édité. Une belle idée de cadeau pour cette fin d’année. Contient un index des noms propres. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 304 p. Format : 29,7 x 24,5 cm. 45€.