Trajectoires de désir / Cherche Midi
Le plus snob des catalogues d'expositions de cette année (à Venise dans le cadre de la Biennale, jusqu'au 26 mars 2017). Je n'ai rien contre les éditions du Cherche Midi. Leur savoir-faire est parfaitement mis en œuvre. Il faut bien vivre. Pour rendre hommage à Li Chevalier, peintre sans aucune originalité, on est allé rechercher l'appui d'un ex-ministre revanchard, aigri, spécialiste de cette technique très en vogue qui veut qu'on crache dans la main de celui qui vous honore. Luc Ferry doit beaucoup à Nicolas Sarkozy (peut-être trop) alors, il ne manque pas une occasion de le dénigrer. Il fallait un erzatz de critique d'art. On est allé quérir Gérard Xuriguera doté d'une singularité. Dépourvu de la moindre conviction, il a passé son existence à vendre sa plume à toutes les pseudos artistes de la seconde moitié du XXe siècle. Pour faire pire, il ne manquait plus à cet ouvrage redondant que la participation de Bernard-Henry Lévy ! Est-ce parce qu'il était pris ailleurs qu'on est allé solliciter, Raphaël Enthoven, le grand vide, le moutard bavard, salonnard donneur de leçons aux dames déjà vieilles d'ennui, et de balivernes ? Un mot sur les barbouillages de Li Chevalier. C'est de la cuisine ! De la tambouille ! Et, que dire des « fausses querelles » de violoncelle empruntées au génial Arman. Tout est faux, chez Li Chevalier ! Heureusement, on ne réussira pas avec cette usurpatrice, à nous refaire le coup médiatique d'Anselm Kieffer. Seul le geste éditorial du Cherche Midi mérite notre intérêt. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 215 p. Format : 33 x 23,5 cm. 45€.