Truphémus Jacques, dernières peintures, à la Galerie Claude Bernard…

Jeudi, 9 Avril, 2015 - 19:39

Vous ne pouvez ignorer, les vivantes natures, de Jacques Truphémus…

"Nature morte sur fond vert" 60 x 73cm. 1989. Huile sur toile

Je me souviens de la joie de Jacques Truphémus, lorsqu’il sut, au milieu des années quatre-vingt, qu’il exposerait dorénavant à la galerie Claude Bernard. Joie retenue, bonheur discret, mais, plaisir profond, comme la confidence d’un triomphe espéré, un temps différé. Je n’aime pas tout, dans la dernière partie de l’œuvre de Jacques Truphémus. Les paysages des Cévennes, avec leurs oppositions de vert et de bleu, ne parviennent pas à retenir mon intérêt. Je les trouve parfois lâchés, faibles, mais, je comprends que certains puissent prendre à les contempler un réel plaisir. Contrairement, à ce que pensent certains, Jacques Truphémus n’est pas un esprit passif, sa gentillesse est toute conviviale, mais, au fond de lui, Jacques Truphémus est un personnage combattant. Je le crois au meilleur de son talent, lorsqu’il ne doute pas. Lorsque, tout son caractère s’impose, pour dire une passion irrépressible. Je comprends son intérêt pour les coulures qui apparaissaient, dans les années cinquante, comme la réelle faiblesse des artistes de l’Abstraction, alors qu’elles incarnaient une liberté choisie. Jacques Truphémus leur donne, ce qu’il faut de sensibilité, pour que leur discours retrouve de la densité. Ce que j’aime vraiment, dans l’œuvre récente de Jacques Truphémus, ce sont les intérieurs aux volumineux bouquets mauves et blancs, dignes des larmes sublimes de Charles Baudelaire. Je crois que le meilleur de la peinture de Jacques Truphémus de cette époque contemporaine, touche à la quintessence du sentiment poétique le plus élevé. Je sais que cette exposition rencontre un vaste succès. Une des toiles dans le catalogue, est datée de l’an 20014. Je souhaite ardemment à Jacques Truphémus, cet infini destin, annoncé par les prophètes aléatoires qui sévissent sur Internet. L’excellent catalogue (66 p.)  que vous devez acquérir de suite, contient un texte de Michel C.Thomas, et une chronologie, ainsi que de nombreuses reproductions de bonne qualité. Galerie Claude Bernard-7 et 9 rue des Beaux-Arts-Paris 6e jusqu’au 2 mai 2015.