Ultime exposition, vous n'avez que quelques jours pour vous rendre à Vourles...
Regard sur trente ans d'expositions. L'accrochage sert admirablement les œuvres de Robert Duran qui nous manque cruellement, Lara Rolland dont une composition spiritualisée nous rappelle son engagement irréprochable, alors, qu'elle vient de nous quitter. Tony Tollet et son incomparable toile de jeunesse, prix de Rome 1885 « Thémistocle au foyer d'Admète, roi des Molosses ». Le carton de Jean Fusaro pour le vitrail de 2009 « l'Education et la transmission des savoirs », le foisonnant « Buisson de fleurs » de Jean-Marie Reignier, le « Cénotaphe à la couronne de fleurs » de Jean-Gabriel Magaud de 1847, rayonnant de ses symboles. Cette exposition nous aura permis de découvrir un collectionneur, Jérôme Tomaselli « compulsif » selon un galeriste lyonnais qui vient de mettre un point final à son activité. André Cottavoz présent sur un mur complet. Hélène Cottavoz, veuve du peintre sanziste, m'expliqua comment, elle avait acheté son sublime portrait avant sa rencontre avec celui qui allait devenir son époux. « De mon Royaume » de Louis Thomas, voisin d'une toile de Jean Bertholle issue de l'inspiration de ses débuts, tous deux fondateurs du groupe Témoignage de Lyon, Jean-Antoine Duclaux « Vue du rocher » de Pierre Scize Lyon 1820, la « Maternité » de Jean Couty vers 1947, « L'Annonciation » de Pierre Pelloux de 1934, « Confluence » de Patrick Marquès, la dernière toile peinte par Jean-Albert Carlotti décrivant la Sucrière telle qu'elle fut longtemps utilisée par la Biennale d'art contemporain de Lyon, etc. Hélas les reproductions présentes dans le catalogue sont trop sombres. Dommage ! Ne passez pas sans regarder attentivement le « Paysage aux deux promeneurs à l'antique devant une ville » de Florentin Servan. Un petit tableau de François-Auguste Biard « Mon atelier » peint pour le Salon de Lyon en 1867, et étrangement reproduit en double page dans le catalogue. Voici un reproche que nous pouvons faire, à Michel Régnier, le format des reproductions, trop souvent infidèle à leur réalité, comme le Nu à la peinture à l'huile d'Antoine Chartres. Finalement, il est regrettable d'avoir invité des artistes dont le talent est contestable, dont les peintures n'avaient pas de raison de figurer dans un événement d'une telle envergure. Ils augmentent la confusion et prennent la place d'artistes merveilleux, comme Fleury Epinat et sa « Dame du lac », relégué dans un petit coin de l'accrochage. Dépêchez-vous de vous rendre à la Maison Forte, la durée de ces rétrospectives est toujours trop brève. Mes compliments à la solide équipe formée par le maire, Serge Fages et son adjoint à la culture, Michel Régnier. Pour eux, l'aventure s'achève, puisque tous deux se retirent de la vie politique. Il sera très difficile à leurs successeurs de maintenir un tel niveau. Le président du Département du Rhône semblait ravi de sa visite. Achetez le catalogue, il est vraiment « collector ». Vourles Maison Forte Jusqu'au 23 février 2020 14 h à 18 H Entrée libre