Varia / Galerie Michel Descours
Peintures et dessins du XVIIe au XXe siècle. Il s'agit de l'exposition d'acquisitions récentes présentées par Michel Descours, dans sa galerie de la rue Auguste Comte. Alors, que les galeries disparaissent, victimes de la Crise, et de la folie des commissaires-priseurs, Michel Descours remporte un véritable succès mérité, récompensant la cohérence de sa démarche. Pendant ma visite, j'étais enthousiaste, un sentiment renforcé par le don qu'on me fit d'un catalogue très bien édité, et de plus sans subvention. Je suis contre les subventions aux marchands, surtout face aux difficultés économiques que notre pays traverse actuellement. Parmi les merveilles sélectionnées : Nicolas Chaperon-Diane pourchassant les satyres, Thomas Blanchet-Meurtre de Romulus par Remus, Jacques Stella-La Sainte Famille à la fontaine avec Jean-Baptiste enfant, Jean-Baptiste Claudot-Scène pastorale aux bords d'un lac, Pierre-Paul Prud'hon-Portrait de Simon Cornu, Pierre Révoil-Giotto et Cimabue, Gustave Doré-Mendiants de Burgos, George Frédéric Watts-L'Amour et la Vie, etc. Parmi les modernes, les toiles d'Emilie Charmy, un peu inquiétantes, enrichissent notre connaissance de l'œuvre de l'artiste. Nous sommes toujours heureux de voir des œuvres de Robert Pernin, que notre ami Jean-Albert Carlotti, considérait comme un être de valeur. Robert Pernin a tout essayé : le Surréalisme, la Figuration, l'Abstraction. Toujours avec brio. Dans son Avant-Propos, Michel Descours, nous dit grand bien de l'auteur de la notice, Christophe Pizzutti. Il évoque même, une rigueur historique. Hélas, Michel Descours révèle sa propre méconnaissance du sujet. Jamais, Camille Niogret ne fit partie du groupe Témoignage de Lyon. Comme, j'évoquais le problème devant Jean Le Moal, il partit dans une colère terrible. J'ai fait dix-sept films sur ce sujet. Alfred Manessier nia, devant ma caméra, avoir été de Témoignage. Les principaux membres de Témoignage étaient à Paris, à l'Académie Ranson, où certains, comme Etienne-Martin étaient inscrits depuis 1934. Ils se connurent à l'école des Beaux-arts de Lyon à la fin des années vingt. Je ne félicite pas Marie-Claude Schoendorff d'avoir écrit le nom de Jean Duraz avec un s. Grave erreur, madame la donneuse de leçons. Mais les leçons, il faut les accepter, sinon, comment pourrions-nous progresser? Consulter Jean Duraz pour obtenir des dates précises, n'était pas la meilleure des idées. Sa mémoire lui fait défaut, comme on le comprend, né en 1919, il a 94 ans. Trop souvent à Lyon, les choses sont mal faites, déclarait dans un soupir de découragement, mon ami, René Deroudille. Comme, il avait raison !...