Vaulx-en-Velin, Carré de Soie, à l’Espace Gibert, François Vincent expose une cinquantaine de photographies récentes…
Sa profession l’avait entièrement envahi. Il avait peu de temps, pour la peinture à l’huile. Un jour, ses velléités furent exaucées. Il composa de nombreuses toiles, où, apparaissaient des personnages, les idoles de notre jeunesse : Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Jean-Michel Basquiat, Mick Jagger, Andy Warhol, etc. Parallèlement, François Vincent avait découvert les charmes, et les vertus de la photographie en couleur. Les siennes sont californiennes. Il les revendique ainsi. Les images présentées dans cette exposition, sélectionnées par Camille, responsable de la programmation (il faut un an d’attente) sont plus maîtrisées que celle que j’avais vues, il y a quelques années. Une respectable évolution. Je repense à un verre de menthe à la terrasse d’un bistrot du cours Vitton, à un bol blanc avec au-dessus une orange, à des arbres dans les environs de l’Escalet près de Saint-Tropez qui vous emmènent auprès des guerriers Massaï, etc. François Vincent unit le thème de ses peintures à certains objets, pour composer par exemple, un hommage à Jean-Michel Basquiat. Il coupe. Il construit. Il taille. Et parfois, il se soumet à la vérité de l’instantané, bénéficiant d’un coup des valeurs des formes, et des couleurs. Les tons sont souvent vifs, volontairement. Fruits, fleurs, objets, tous en situation insolite révèlent le regard d’un observateur inspiré. Tout est exprimé, par un univers de signes : la ville, la solitude, la mélancolie, la nature prisonnière de l’urbanisme. Récompense absolue pour François Vincent, un visiteur aurait déclaré qu’on ne saurait donner un âge, à l’auteur de ces photographies. Carré de Soie-Gibert Joseph -2A rue Jacquard à Vaulx-en-Velin. Jusqu'au 23 mars 2015