Vourles, à la Maison Forte, les peintres du Rhône…
Depuis qu’ils sont présents à la direction des affaires culturelles de la ville de Vourles, Serge Fages, son maire, et, Michel Régnier, adjoint à la Culture assurent la promotion de l’histoire des arts, à Lyon. Que deviendra-t-elle, lorsqu’ils ne seront plus là, puisqu’ils ont pris la décision de ne pas se représenter, au bout de trente ans d’engagement, pour Serges Fages. Véritable historien de l’art, Michel Régnier présente, chaque année, des expositions remarquablement étudiées, dignes des meilleurs musées : André Cottavoz, Jean Fusaro, Jean Couty, Antoine-Jean Duclaux, 70 peintres de la Collection du Département du Rhône, Henri de Waroquier, Fleurs et fruits du Rhône, Patrick Marquès, Philibert-Charrin, etc. Une initiative, comme celle-ci, fortifie les actions des militants engagés dans la reconnaissance des arts à Lyon, car, l’action de Michel Régnier est magnifiée par les œuvres sélectionnées brillamment par Michel Bosse-Platière. En effet, où, Michel Régnier trouverait-il de si bonnes oeuvres de Jean-Baptiste Chatigny de Claude Bonnefond, Louis Stanislas Faivre-Duffert, Claude-Antoine Ponthus-Cinier, Alexandre Dubuisson, Antoine Guindrand, Grégoire-Isidore Flachéron, Alexandre-Félix Bonnet, etc. Jean-Baptiste Frénet est justement mis en valeur, dans l’excellent catalogue, son talent est malheureusement méconnu, souffrant de sa concurrence avec Hippolyte Flandrin. Qui, dira la force et la sérénité de ce berger des environs de Rome peint par Pierre Bonirote, en 1838 ? Cette histoire de la peinture ravive nos racines profondes, lorsqu’il fallait qu’un étudiant de notre école des beaux-arts confirme son talent et son inspiration, en suivant le Grand Tour : Rome, Naples et Florence, évoqués par le marquis de Sade, avec des mots simples et justes, dans son texte sur l’Italie qui vient d’être publié par les éditions Flammarion, et, bien entendu, par Stendhal. Alberto Bertoni, Consul général d’Italie, était absent le jour du vernissage, il fut représenté par Anna Pastore, directrice de l’Institut culturel italien, à Lyon. Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, fit une fois encore avec humour, état de son soutien aux artistes de l’école de Lyon, et, à la qualité des initiatives de la ville de Vourles qui œuvre sans subvention. Parmi les artistes passionnés par l’Italie : Louis Paviot peignant une scène de vendanges en 1909, Antoine Chartres subjugué par le Lac de Côme, Jean Fusaro fasciné par Venise, André Cottavoz admirateur de Venise, bien entendu, mais aussi, de la cathédrale de Sienne, Jean Couty sensible aux irruptions de l’Etna, et, aux paysages des Pouilles, Paule Martigny répondant à l’invitation de Marguerite Yourcenar, de visiter la villa de l’empereur Hadrien, à Tivoli, Patrick Marquès et son hommage à Paola, etc. Jean Fusaro était présent, superbe dans un costume trois pièces qui lui confèrait une élégance d’admirateur de Brummel, célèbre dandy anglais. Cette exposition est trop importante, et, trop bien aménagée, pour que vous oubliez de la visiter en famille, ou, avec vos amis. Jusqu’au 31 mars 2019. De 14h à 19h. Entrée libre. Maison Forte-Vourles. 2, rue des Vallières. 04 78 05 12 05 www vourles.fr. Alain Vollerin