Vourles. Maison-Forte. Ultime prouesse de Michel Régnier…
Michel Régnier, adjoint à la culture et au patrimoine de Vourles, fut l’admirable commissaire d’expositions qui compteront dans la promotion de l’école lyonnaise que certains nuisibles ont tort de nier. Oui, il existe une école lyonnaise, surtout pour la peinture. Il suffit pour en être persuadé de consulter l’évolution de l’école des beaux-arts de Lyon, depuis sa création par Napoléon 1er, et son oncle, le cardinal Fesch, à partir de 1807. Amateur d’art, mais surtout, historien rigoureux, Michel Régnier nous aura permis de vivre de chaleureuses retrouvailles autour des œuvres d’André Cottavoz, de Jacques Truphémus, de Jean Fusaro, de Jean Couty, de Paul Philibert-Charrin, de Patrick Marquès, auteur d’un tryptique en hommage aux messages républicains installé à la mairie de Vourles. Michel Régnier aura, avec son ami, Serge Fages, maire de Vourles, convaincu le président du Département du Rhône, Christophe Guilloteau, de l’immense intérêt de l’Ecole lyonnaise. Le catalogue contient des documents photographiques inédits comme ce portrait d’Henry de Waroquier retouchant sa sculpture intitulée Œdipe, en janvier 1949. Et, des peintures sublimes comme l’Annonciation de Pierre Pelloux de 1934, le portrait d’Hélène par André Cottavoz, la Maternité vers 1934 de Jean Couty, la femme au parapluie bleu de Jean Puy peinte en 1910, la Mère et l’enfant de Marcel Roux, Primavera un dessin limpide d’Alexandre Séon, une élégante en robe bleue de Jacques Martin, la Dame du lac de Fleury Epinat de 1825, le célèbre Valentine de Milan de Fleury François Richard, le Clocher de la Charité de Jean Fusaro, la villa Hadrien à Tivoli, de Paule Martigny, une toile inconnue de Camille Niogret, la Maison blanche à Saint-Genis-Laval de Georges-Albert Tresch qui apporta l’influence de Paul Cézanne dans le groupe Ziniar, Quai Rambaud derrière toile de Jean-Albert Carlotti, membre des Nouveaux, les Amants de Jean Seignemartin, une œuvre rare qui révèle un collectionneur, Jérôme Tomaselli, François-Auguste Biard qui mérite bien une double page, et dont nous verrons l’exposition, en novembre 2020, à Paris, à la maison Victor Hugo, Paysage aux deux promeneurs de Florentin Servan, et, Paysage romantique de Paul Jean Flandrin, Louis Thomas De mon Royaume de 1930 époque où le galeriste et poète, Marcel Michaud célébrait par un livre l’inspiration du fondateur du groupe Témoignage de Lyon et principal collaborateur de l’architecte, Tony Garnier, Thémistocle de Tony Tollet, une merveilleuse composition spiritualisée de Lara Rolland, qui vient de nous quitter, un fabuleux Nu renversé de Pierre Combet-Descombes, etc. Michel Régnier, très vigilant, n’a pas oublié de citer le Salon Art et Lumière, utilisateur régulier de la Maison-Forte, depuis sa réouverture, en 2000. Comme Serge Fages, je vous souhaite une agréable promenade au cœur de ce véritable événement, le dernier, hélas !... Vourles. Maison-Forte. Regard sur trente ans d’expositions. Ne manquez pas ce rendez-vous. Entrée libre. Du 7 au 23 février 2020. Alain Vollerin